2009-07-17 Bayankhongor – Erdenetsogt
Aujourd’hui nous avons passé une demi-journée à nettoyer et bichonner Züüd, et une autre demi-journée à le salir et la martyriser…
Une petite photo de notre emplacement de la veille :
en plein sur les champs élysées de Bayankhongor
On a donc commencé par une petite toilette le matin. Vu l’état de Züüd, c’était plus que nécessaire. On a trouvé un « Car wash » tenu par (on pense) une dame et sa fille. Elles nous ont nettoyé Züüd de fond en comble, avec savonnage et séchage à la main, le tout pour 5000 togrogs (2,5€).
Avant. Remarquez la voiture de police à côté
Le car wash est situé dans les faubourgs de Bayankhongor
Après
On cherche ensuite un pont pour faire un peu de mécanique.
En cherchant on trouve ce qu’on pense être le jardin du musée d’histoire naturelle. Y sont exposées des répliques de dinosaures. En effet, la région est réputée pour les découvertes qu’y a fait Roy Chapman Andrews, en 1920 (ossements et œufs de dinosaures).
Le seul pont de la ville qu’on a pu trouver n’était pas creux en son centre… je ne vois pas trop l’intérêt de monter dessus, à part pour regarder le paysage, mais bonh…
Bref, on s’est du coup trouvé un garage qui nous a changé le pré-filtre à gazoil, le filtre à gazoil, le tout rapidement et pour pas cher.
Nous voila donc fins prêts pour affronter les montagnes mongoles. Notre parcours prévoit en effet de tracer au centre du pays dans la région montagneuse pour rejoindre la ville de Tsetserleg.
Avant cela on se ravitaille nous-mêmes au « тургзн хоол fast food », un sympathique lieu où, après avoir galéré pour passer notre commande, on a pointé du doigt une assiette commandée par une jeune fille de la table d’à côté.
Dernière étape avant le départ : le cyber situé dans les locaux du « telecom office ». Au 3eme étage, un grand bureau avec 6 postes connectés à Internet et occupés par des jeunes en train de chatter sur Hi5… et quelques touristes venus donner des nouvelles dans un des deux seuls cyber de la ville.
Puis nous voilà partis plein nord. La route que nous devons prendre traverse la montagne en passant par une vallée où passe une rivière.
au début de la vallée.
Le ciel parait menaçant par endroits, mais un beau rayon de soleil nous suit sur notre parcours.
Il a du pleuvoir un peu avant notre passage car la piste est trempée, et ressemble par endroits au lit de la rivière. Nous sommes obligés de la contourner par endroit.
un oiseau qui trainait par la
On passe 2 gués « faciles ».
puis nous voila devant une première difficulté. La rivière a l’air large et on ne sait pas très bien par où on doit passer. Finalement on voit un motard qui traverse à un endroit. Il a de l’eau jusqu’à mi tibia… On tente le coup, et ça passe.
Ouf !
Toujours le soleil qui nous suit
il y a même un joli arc-en-ciel
avec Züüd
et des yaks qui broutent paisiblement
On passe devant un camion arrêté sur la piste, surement pour faire une pause. Puis nous voila à nouveau devant la rivière. Le passage de gué nous semble à notre portée. On se lance, et là c’est le drame, on se bloque avant même qu’on soit rentré dans la rivière :
Que s’est-il passé ? après vérification, les camions qui étaient passés avant nous ont du creuser des ornières trop profondes, et c’est pas qu’on s’est embourbés, mais c’est le pont et la roue de secours sous la voiture qui touchent les cailloux et nous empêchent d’avancer.
On tente la marche arrière, la marche avant, rien n’y fait, on est bloqués pour de bon. On décide d’aller voir si le camion qui était arrêté un peu avant est toujours là. Ils n’avaient pas bougé. On leur explique la situation, et on leur demande s’ils peuvent nous tracter pour sortir de ce mauvais pas. Ils nous expliquent qu’ils n’ont pas beaucoup de carburant pour aller jusqu’à Bayankhongor, par contre ils sont d’accord pour nous pousser. Comme ils sont nombreux (au moins 8… il faudra m’expliquer comment ils ont fait pour tous entrer dans le camion !), on tente le coup… Au bout de 20 minutes on se rend à l’évidence : c’est mort. On négocie alors avec eux pour leur payer un peu d’essence, en contrepartie d’un petit tractage.
Ils ont l’air d’accepter. Pendant que le chauffeur va chercher le camion, on retourne tout l’intérieur de Züüd pour trouver notre cable de traction… On a du le mettre à un endroit « facile d’accès », et qu’on se rappellerait en cas de besoin… manque de bol, on ne s’en souvient plus… finalement on le retrouve dans un des placards… mais le gars sort un énorme cable et nous tire avec ça
Et ça marche !!
Ouf ! nous voila sauvés.
Avant de repartir nos sauveurs nous expliquent qu’il ne faut pas rouler dans la vallée, mais essayer d’emprunter des chemins qui montent plus dans la montagne… comme ça, on a moins de rivières à passer. Ca parait logique, mais il suffisait d’y penser…
Nos sauveurs repartent, et nous on se dit qu’on va retourner au soleil pour ranger tout le bordel qu’on a mis dans la voiture.
En repartant, on repasse à une 100aine de mètre devant le camion qui nous a sauvé… c’est à ce moment là qu’on a réussi à s’embourber…
On a du quitter la piste principale et rouler dans l’ancien lit de la rivière… le sol était boueux, et les cailloux qui étaient dessus n’arrivaient pas à nous empêcher de patiner…
bon, ben dans ces cas là, il n’y a plus qu’à creuser (on n’allait quand même pas perdre la face et rappeler nos amis…)
On a donc creusé. Au 1er démarrage on a fait 15cm et on s’est bloqué de nouveau… On a donc encore creusé… au 2ème coup c’est passé… ouf !
Eprouvés par toutes ces aventures, on décide de nous trouver un bivouac pas loin, sans autres gués à passer, et de réfléchir à la suite… On a le choix entre tenter de continuer par cette piste secondaire jusqu’à Tsetserleg, ou revenir à Bayankhongor (on n’a fait « que » 25km aujourd’hui) et contourner les montagnes par le sud, en passant par la piste « principale ».
Comme on dit : la nuit porte conseil.
Malgré les difficultés, on décide de se faire un petit dîner aux chandelles (surtout pour économiser de l’électricité :D)
super mortelles les photos de la journée !!!
vous avez pas de problème d’essence ??? … vous avez l’air de faire de grosses distances … jamais en manque ?
Pour l’instant on n’a jamais eu a utiliser nos jerricans…
on trouve des stations dans toutes les villes… et il y’en a au moins tous les 200km
Ajouter un commentaire