2009-07-19 Bulgan – Tsetserleg
Vers 7h15 quelqu’un tape à la porte de Züüd. On fait les morts… faut pas déconner…
Il insiste… j’ouvre difficilement un œil, puis le rideau, et je vois le petit garçon de la veille avec son cheval, qui me fait signe. J’essaie de lui faire comprendre qu’on dort, mais il ne semble pas capter…
J’ouvre la porte, et le voilà qui me tend un (argh, je ne sais pas comment s’appelle ce récipient ! le truc en métal dans lequel on met le lait ?) récipient rempli d’un liquide blanc avec quelques trucs noirs qui flottent dedans…
Il me dit « Airag »… Mmmm on va se régaler ce matin 😎
On transvase le liquide dans une de nos bouteilles vides.
Il nous tend également un paquet avec du fromage séché…
Il repart garder les yaks de l’autre côté de la vallée. Ils ont vraiment le sens de l’accueil ces mongols !
On prend notre petit dejeuner à l’Airag, au lieu du lait de vache… Pour rappel, l’Airag, c’est du lait de jument fermenté… le goût est un peu aigre, c’est assez spécial…
On tente l’airag « nature », mais on craque assez rapidement…
c’est trop dur !
Je sais qu’on va choquer les puristes, mais comme on ne voulait absolument pas jeter ce qu’il nous avait gentiment offert, on a décidé d’ajouter quelques ingrédients pour rendre l’Airag meilleur… Bref, avec du nesquik et beaucoup de sucre ça passe un peu mieux…
Le fromage est très dur, et se mange difficilement… il faut découper des p’tits bouts sinon on se casse les dents 😀
On prend la route de Tsetserleg (цэцэрлэг). On traverse quelques rivières, mais sans trop de difficultés.
On change plusieurs fois de vallée. A chaque fois, c’est la même chose : les mongols aiment les chemins qui vont droit au but : s’il faut monter une montagne, ils tracent tout droit…. S’il faut redescendre la vallée, ils tracent tout droit…
Ça donne parfois des chemins assez impressionnants.
Sur la route, après Bulgan
Quelques Gers au bord de l’eau
Comme souvent en Mongolie, après une grande montée sur une colline ou une montagne, on découvre une ville. C’est le cas pour Tsetserleg. Après une grande côte, la ville s’offre à nous
Tsetserleg est la capitale de l’Aimag (région) d’Arkhangai. C’est une ville que l’on a trouvé assez jolie (comparé aux autres villes que nous avons visité). Elle est coincée entre des montagnes bien hautes, et des collines où la ville s’étend de plus en plus.
C’est une ville assez touristique en Mongolie, et nous avons vu passer pas mal de 4×4 transportant des touristes.
En arrivant dans la ville, après avoir mangé dans un p’tit resto (ce qui est bon en mongolie, c’est le prix de la bouffe… 2000 togrogs pour un plat principal au resto, soit 1€, c’est cool), on se rend au musée de l’Aimag, situé dans le monastère de « Zayain Gegeenii Süm ».
Le monastère a été construit au 16ème et 17ème siècle et abritait jusqu’à 1000 moines. Il était à l’époque composé de 5 bâtiments. Miraculeusement, un des bâtiments a échappé aux purges staliniennes, car il avait été reconverti en musée.
l’entrée du monastère
le bâtiment principal
Dans le musée, on visite 2 salles. Une première avec des objets de l’artisanat mongol actuel et ancien.
Une seconde salle présente des objets de la vie traditionnelle mongole. On retrouve ainsi une Ger reconstruite à l’intérieur du musée, avec tous les objets qui la composent, mais aussi des instruments de musique, des costumes traditionnels, des outils, des armes, etc.
Les objets présentés sont bien mis en valeur, mais malheureusement, aucune explication en anglais n’est disponible (contrairement à ce qui est indiqué dans le lonely). Notre guide a bien essayé de nous expliquer 2-3 petits trucs, mais à part faire « pan pan », quand on était devant les armes… (ça va… on avait compris que c’était des fusils…) elle ne servait pas à grand-chose…
l’intérieur du monastère
des trompettes mongoles
on retrouve assez souvent ce motif de squelettes qui dansent
des masques assez effrayants
lui aussi
pas mal de dessins, photos, tableaux
dont certains qui évoquent le passé commun difficile avec le voisin Soviétique
un mur de photos de dignitaires mongols ? présidents ? on n’a pas réussi à comprendre…
Une planche sur les instruments de torture infligés par les mongols
dessin en taille réelle du plus grand mongol de tous les temps
Reproduction d’un Yak transportant une Ger. C’est assez compact finalement pour le transport… Il parait qu’ils en vendent pour pas très cher… mais bonh, je ne vois pas où on pourrait la mettre à Paris 😀
l’intérieur de la Ger… beaux meubles…
A la fin de la visite on passe derrière le monastère, et on grimpe une série d’escaliers qui amènent à un autre monastère (fermé au public), mais qui donne un magnifique point de vue sur la ville
le monastère vu de derrière
Un Buddha de plusieurs mètres de haut
de nouveaux quartiers de la ville s’étendent sur les collines
Une immense cloche
et un poisson 🙂
vue sur la ville
en redescendant, un vieux bus rouillé
et des traces de l’ère soviétique en mosaïque sur le mur de l’école
Une fois la visite terminée, on passe faire quelques courses au magasin d’état. On se fait surprendre ensuite par un bref déluge accompagné de grêle. Plus tard, le « telecom office » nous fournit l’accès à internet permettant de mettre à jour le blog.
En sortant, on tombe sur deux français en vadrouille dans le coin. Eux sont partis de France en Janvier, et arrivent depuis la chine. Ils restent encore un peu en Mongolie, mais repartiront par la Russie. Ils se déplacent principalement à pied… les fous !
On veut sortir de la ville pour trouver un bivouac pour la nuit, mais le déluge a transformé les pistes en gadoue glissante… il fait déjà sombre, et on n’a pas envie de creuser ce soir…
On se rend donc au parking situé au pied du grand escalier qui mène au temple…
Hum, les touristes sont arrivés à pied par la Chine 😀
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