Mongolie 2009

Vers 7h du matin le vibreur de l’iphone se met en marche. Quelqu’un m’appelle ? à cette heure ci (il doit être minuit en France) ?

En fait non… l’iphone n’y était pour rien, c’est un Yak qui meuglait près de Züüd… ça fait le même bruit que le vibreur de l’iphone… c’est fou 😀

notre emplacement devant l’escalier du temple

On prend la route vers « Tsenkheriyn Khaluun Us », une source d’eau chaude située à une 30aine de km de Tsetserleg. Cet endroit nous a été recommandé par les deux français rencontrés la veille. Le lonely ne mentionne pas vraiment l’endroit, mais ne fait que le situer vaguement sur une carte non précise. Il n’y a guère que le GPS qui sait à peu près où cela se situe. Les deux français nous avaient expliqué comment rejoindre la piste qui y va. On tente le coup. On passe d’abord près d’une zone industrielle qui semble à l’abandon, puis à côté d’une décharge à ciel ouvert (il semblerait que les déchets ménagers se traitent tous seuls en mongolie… on n’a pas l’impression qu’ils aient réellement conscience du danger qui les menace avec l’arrivée massive de produits industriels et de leurs emballages…).

Ensuite ça devient quand même plus sympa… un petit pont, une vallée, un col, une autre vallée, un autre col… on n’y croit plus, et puis soudain, une « ger camp ».

Pour ceux qui ne connaissent pas la Mongolie, les Ger Camp sont des campements de gers destinés aux touristes. Souvent une ger est transformée en restaurant, parfois une ger en salle de jeux / bar / disco, etc, une autre pour les sanitaires et les douches, et le reste pour les touristes.

les 4×4 des touristes devant la ger camp

et les gers des touristes

La ger camp où nous étions arrivés était celle qui gérait la source d’eau chaude.

L’eau jaillit à 78°C et contient plein de minéraux. Un panneau explique exactement tous ses composants, ses supposées vertus, et les restrictions d’utilisation de la source.

Le panneau est d’ailleurs traduit en plusieurs langues donc le Français (apparemment Google Translate a été utilisé, le titre étant « Instructions bref à utiliser l’eau minérale »)

Les tarifs ne sont pas donnés : 5$ l’entrée à la piscine, mais ça vaut la peine… l’eau est vraiment chaude, et on était presque tous seuls dans la piscine.

Après nous être baignés, on voulait aller manger à leur restaurant, mais c’est réservé aux personnes qui dorment au camp… Tant pis, on s’est juste pris des boissons et on les a siroté au bord de la piscine, sur des transats (en fait non, sur des sièges de voitures transformés en transats…ils sont forts ces Mongols)

mais on n’est pas restés longtemps, car on s’est fait attaquer par une horde d’énormes mouches… c’était assez horrible…

Bref, avant de partir on a bien profité de leur douche chaude, puis on est reparti en direction de Tsetserleg.

A Tsetserleg, on est allé au Fairfield, endroit recommandé par le Lonely. Il s’agit d’un resto tenu par un couple d’anglais qui se sont installée à Tsetserleg (mais pourquoi faire ??). Ils proposent une carte originale (pour la Mongolie), composée de lasagnes, burgers, sandwichs spéciaux ou bœuf sauce bière. Et des desserts typiquement anglais…

Ça nous a fait du bien de manger autre chose que du mouton 😀

L’endroit est propre, calme, des journaux en anglais sont à disposition… on a vraiment aimé. Si vous passez par Tsetserleg, le Fairfield vaut un petit arrêt.

On décide ensuite de partir plein ouest en direction de Terkhiin Tsagaan Nuur (тээрхийн цагаан нуур). En sortant de Tsetserleg on passe un « péage ». On n’a pas trop compris pourquoi, mais apparemment c’était pour la remise en état de la route. Au début elle est effectivement bien pourrie, avec d’énormes trous partout. On pensait qu’ils se foutaient un peu de nous avec leur péage… mais au bout de quelques kilomètres on découvre une belle route goudronnée toute lisse… ça faisait longtemps…

Quel plaisir de rouler sans toutes ces bosses…

Je ne sais pas pourquoi, mais j’avais en tête que le parc naturel de Terkhiin Tsagaan Nuur était situé à 80km de Tsetserleg (je ne sais pas où j’ai lu ça…). Après 90km, ne trouvant toujours pas l’entrée, on demande notre route. On nous indique qu’il faut encore faire 70km… Bref, on s’est un peu plantés dans notre calcul…

Tans pis, on n’y sera pas ce soir…

Au loin un troupeau de chameaux…

Le soleil se couche plus rapidement qu’on ne le pense (il était caché derrière les nuages), et on se fait un peu piéger… on n’a pas pensé à notre bivouac…

En plus, la route est en travaux. Et comme en Mongolie tout est bien fait, quand ils font des travaux, aucun panneau ne te prévient… tu peux donc te retrouver face à un énorme tas de sable qui bloque la piste… et il faut avoir le réflexe de freiner, sinon c’est le drame.

On quitte donc la « piste principale », et on cherche un endroit tranquille ou passer la nuit. Comme on n’y voit absolument rien, on monte sur une colline, on fait un 360 avec Züüd, avec les feux de route allumés pour voir s’il n’y a rien autour… et on s’arrête là. On verra demain où on est exactement 😀