2009-08-06 Ih-Uul – Erdenet
Nous nous étions fixés un objectif ambitieux pour cette journée : atteindre Erdenet en contournant Bulgan. Ambitieux car nous avons perdu pas mal de temps avec les divers problèmes mécaniques, la pluie, la boue, et la remontée depuis le lac de Hovsgol.
Et le contournement de Bulgan était voulu pour éviter les nombreux travaux sur la route principale.
On avait donc une centaine de kilomètres à faire sur la route principale, puis nous devions la quitter pour faire un grand tour sur les pistes secondaires.
En début de journée nous avons rencontré deux minivan Uaz remplis de Français. Ils n’en revenaient pas de voir débarquer une voiture immatriculée 75 🙂 . Des Parigos en Mongolie 😀
On tape un peu la discute puis on repart car le programme est chargé.
Sur la route un camion qui a du glisser dans la boue et a perdu une partie de sa marchandise
Un peu plus tard, on s’arrête au bord d’une petite rivière pour « faire tourner une machine à laver » 🙂 .
On en profite aussi pour verser l’huile restante d’un bidon qui fuit (et qui nous a bien dégueulassé le fond de la cantine) dans un autre bidon d’huile.
A côté de la rivière habite une famille. D’abord ce sont les enfants qui viennent nous voir, puis doucement c’est toute la famille qui est autour de Züüd à regarder Poupoussy faire la lessive et moi transvaser l’huile…
On commence à « discuter » un peu. On donne des petits jouets aux enfants qui semblent ravis
Poupoussy a failli adopter la petite
Le papa et la maman sont là aussi
La maman nous amène une assiette remplie de plats mongols. On a reconnu les Khushuurs, le fromage tout sec, mais il y’a aussi une espèce de pâte beurrée un peu sucrée, vraiment délicieuse.Elle a appelé ça « Tost », ou un truc comme ça…
On leur montre quelques photos de Paris sur des cartes postales qu’on a amenées. Puis on est invités à visiter leur Ger. Cette fois ils acceptent qu’on la prenne en photo, et sont même ravis qu’on s’intéresse tant à leur maison.
Vue d’ensemble de la ger
Au centre, le fameux poele qui sert de chauffage et de cuisinière
A gauche, de la viande qui pend au mur
En face quelques meubles de rangement
à droite, le lit
Ils tenaient absolument à faire une photo avec nous
Vue de l’extérieur
La famille élève des moutons et des vaches
à l’intérieur de la Ger on nous offre du « tsaï » (le thé salé mongol), ainsi qu’un espèce de biscuit sec. Grâce au Phrasebook on arrive à communiquer et à se faire comprendre sur notre et leur age, métiers respectifs, nombre de moutons / vaches, composition de la famille, etc.
Les échanges sont sincères et tout le monde semble ravi.
On repart au bout d’un long moment en promettant d’envoyer les photos (il nous reste à espérer que le facteur arrivera à déchiffrer l’adresse… il y’a des « ? » à la fin de chaque ligne !!)
Après quelques kilomètres on s’arrête après avoir entendu un bruit suspect sous la voiture.
En regardant on s’aperçoit qu’on a perdu le silent bloc de la barre stabilisatrice. Pour ceux qui ne s’y connaîtraient pas (j’en faisais partie il y’a encore quelques mois), il s’agit d’un bout de caoutchouc qui maintient la barre stabilisatrice – le truc qui évite qu’on tombe sur le côté dans les virages – en place, et qui évite que ça fasse « cling cling » à chaque bosse…
Bref, le Silent Bloc s’est volatilisé, sûrement emporté par les bosses, et du coup ça fait pas mal de bruit à chaque bosse…
Je tente une réparation à la Mc-Guyver avec une lanière en caoutchouc que j’avais amené « au cas où » (YAISSE).
le résultat semble pas mal du tout… ça tient.
En fait, ça a tenu environ… 30 minutes… et après le bruit est reparti… On va essayer de trouver la pièce en Russie.
On a aussi scotché (merci Caroline 😆 ) une fenêtre latérale qui commençait à vibrer un peu… il faudra la recoller…
Une fois nos 100km de piste principale effectués, on bifurque vers la piste secondaire. Ce qu’il y’a de bien avec les pistes mongoles, c’est que quand il y’a une bifurcation, si jamais tu as oublié de la prendre, tu peux être sur que quelques centaines de mètres plus loin tu auras un itinéraire bis qui rejoint cette piste. Quelqu’un avant toi s’est déjà planté et a créé cet itinéraire…ça laisse le temps de voir sur le GPS qu’on s’est plantés et qu’il faut tourner !
La piste secondaire nous fait traverser des paysages magnifiques
Ce qui est d’étonnant en Mongolie, ce sont les distances complètement hallucinantes que l’on peut voir. Parfois après un col on peut voir des villes situées à plus de 30 kilomètres…
Vers 17h30 on arrive au niveau d’une très large rivière. Sur le GPS il est indiqué qu’on peut la traverser à cet endroit, mais on ne trouve pas de pont… On demande à deux jeunes filles dans le village, et elles nous indiquent la direction.
Sur place, on découvre un bac, et non pas un pont.
Il n’y a pas grand monde… juste une Uaz et nous (et 2 motos).
Pour monter sur le bac, il faut emprunter une petite rampe, mais qui nous fait d’abord passer dans l’eau.
la montée est relativement facile
C’est à la redescente que les choses se compliquent.
La rampe descend assez raid dans l’eau, puis remonte très raid au niveau de la berge.
Le premier coup j’y vais prudemment, sans prendre de l’élan, et ça coince à la remontée.
Le deuxième coup, avec plus d’élan, ça passe mieux…
On passe ensuite près de belles falaises
Plus tard on arrive au niveau d’un passage à gué qui nous semble bien profond et vaseux… un très petit pont a été construit à côté, et on voit que des voitures sont déjà passées dessus (traces dans le sable). On a le choix entre tenter le passage à gué et s’embourber, et tenter le passage sur le pont en espérant que ça passe et que le pont ne casse pas.
On tente le pont
Züüd passe au millimètre près… ça grince un peu, mais en y allant très doucement, on passe de l’autre côté avec succès… Ouf
On continue notre piste secondaire fabuleuse. Elle se transforme au fil des kilomètres… on a maintenant droit à une piste de sable dans d’immenses champs d’herbes hautes
Puis à des passages dans la forêt
ainsi que quelques passages à gués sympathiques
On arrive à enfin à Selenge vers 20h. Enfin, sur la rive opposée à Selenge. Il ne nous reste que la rivière à traverser… On cherche le pont, sans succès. On demande aux villageois comment traverser, et là c’est le drame. Le pont serait à 30km de là… bizarre, le GPS nous indique un passage pas loin… les villageois sont formels… pas de passage plus proche que celui à 30 km.
On décide de ne pas baisser les bras. On s’est fixé un objectif, et on va s’y tenir (l’idée en fait c’est de n’avoir plus que de la route goudronnée à partir de demain… c’est le dernier jour de validité de notre visa Mongol, et on veut arriver à la frontière pas trop tard. On continue donc notre route pour les 30 km restants. Une fois le fameux pont franchis, on continue encore jusqu’à Erdenet. Les derniers 35 kilomètres sont faits complètement dans le noir… Soudain les lumières de la ville apparaissent… il est 22h30, objectif atteint.
On se finit au Khan Buuz, le Macdo mongol (uniquement des plats traditionnels mongols) et on dort au centre ville.
Arrêtons les dégats, je sais que ce n’est qu’un détail mais Mc Gyver ça s’écrit comme ça… Je sais qu’il t’inspire depuis le début de l’aventure alors orthographie le bien…. ;0))))
Bizzzzz
-> Nath: Sorry… je ne savais pas que Richard Dean Anderson te tenait tant a coeur 😆
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