Mongolie 2009

Le bivouac dans la forêt au bord de la M53 s’est avéré être un bon plan sans moustiques (ou presque).

 

On démarre relativement tôt (9h30) car l’objectif de la journée est ambitieux : se rapprocher au maximum de Krasnoyarsk située à près de 750km.

 

La matinée se passe sans encombres, la route étant bonne, et la météo avec nous. Il fait même très chaud, mais on peut ouvrir les fenêtres sans être embêtés par la poussière.

 

On traverse des villages et petites villes de sibérie

 

 

En fin de matinée la route commence à se dégrader. On a des portions de plusieurs kilomètres sans bitume, avec de la boue.

 

 

 

 

Beaucoup de passages à niveaux, avec plein de trains qui passent…

 

Vers 14h, on passe dans une ville dont le nom nous a échappé, mais qu’on ne visitera plus. Au début on voulait juste faire le plein de gazoil. On n’a pas trop compris comment ça s’est passé, mais on s’est embrouillé avec le gars qui était devant nous et qui nous a « laissé » 5 litres de gazoil (pour rappel, en Russie on doit payer avant de mettre le gazoil. Le gars a du trop donner de sous, j’imagine). Du coup on n’a rien compris et on a eu l’impression de payer pour son plein à lui aussi… On a mis 10 minutes à nous expliquer avec la caissière avant de capter la manip qu’elle fait… du coup on n’a même pas fait le plein…

 

Ensuite on s’est perdu dans la ville, et on ne retrouvait plus la direction de Krasnoyarsk. Tu m’étonnes : le panneau Krasnoyarsk était bien caché, et indiquait une espèce de route secondaire complètement destroy… mais c’était bien là…

Enfin, ça on l’a su seulement après avoir été bloqué près d’un passage à niveau. On attendait tranquillement que le train passe, mais comme le dit très bien le panneau : « un train peut en cacher un autre ». Ce panneau a eu raison 7 fois ! On a laissé passer 8 trains de marchandise ! En plus ils roulent vraiment tout doucement, et font parfois plus de 50 wagons !

 

Au bout du 8^ème train on sort et on demande à la voiture devant nous si on est bien dans la direction de Krasnoyarsk. Réponse : « non », il fallait prendre la petite route cabossée, comme indiqué sur le panneau moisi…

 

Bref, on est sorti de la ville un peu vénères d’avoir perdu notre temps…

 

On s’arrête pour décompresser un coup et picniquer au bord de la route, dans la forêt.

 

Dans l’après midi la route devient chaotique. Des dizaines de kilomètres de pistes dignes des plus mauvaises routes mongoles (sans la tôle ondulée, mais avec de gros cailloux pas sympas). La différence avec la mongolie rédise dans le fait qu’ici il y’a plein de gros camions qui soulèvent la poussière, et qu’il n’y a pas d’itinéraire bis, donc tu est obligé de te les taper, ou d’arriver à les dépasser…

 

J’ai choisi la deuxième solution.

 

Après une bonne heure de piste moisie, on retrouve le bitume pour quelques centaines de mètres. Je sens du jeu dans le volant, plus important que d’habitude. Tient, on aurait un problème dans la direction ? Parallélisme ?

Le temps d’analyser la situation (environ 20secondes) et il est déjà trop tard : la roue arrière droit vient littéralement de se déchirer sur tout le flan !

 

On s’arrête au bord de la route pour constater le carnage

 

 

Au bout de 5.8 secondes (comme en F1), euh, non, pardon, de 58minutes environ (une petite heure – mais c’était principalement dû à la chaleur, et aux attaques de taons), nous voila avec la roue de secours à la place de a roue explosée.

 

 

On décide de continuer au moins jusqu’à Kansk. Avec le retard pris à cause de la mauvaise route et de la crevaison, on ne pourra de toutes façons pas aller plus loin.

 

La fin de journée est marquée par le retour de la pluie, et par la route toujours aussi mauvaise.

 

encore des trains

 

un bout de « bonne » route

 

et là c’est mauvais

 

avec les gros camions on comprend vite le carnage que cela peut engendrer au niveau poussière.

 

Le pire ça doit être quand il reste 2-3 minuscules morceaux de bitume… ils cassent bien les roues quand on monte dessus

 

une camionnette qui transportait son p’tit frère

 

L’arrivée à Kansk se fait presque de nuit. Il semblerait que la ville ne soit pas très touristique, en tout cas on n’a trouvé qu’un seul café au centre et on le sentait pas trop. On se replie finalement sur le deuxième lieu ouvert de la ville : une espèce de parking pour poids lourds, avec resto / cantine ouvert 7/24.

La bouffe qu’ils servent s’avere excellente, et l’ambiance, bien qu’un peu glauque (mais que font ces jeunes filles court-vetues assises a l’entree du parking a minuit ?? mais pourquoi rentrent t’elles dans les toilettes des messieurs ?) reste sympathique (les routiers nous ont bien tape la discut’)

En espérant qu’ils ne klaxonnent pas quand ils vont se lever demain !