Mongolie 2009

Après nous être levés dans notre repaire de routiers, on commence par faire de la mécanique. On profite du pont disponible sur place pour réparer les camions :

Pendant cette heure d’exercice physique, environ 50 moustiques me tiennent compagnie. Parmi eux 10 m’ont laissé en cadeau d’anniversaire une ou plusieurs piqûres, certaines très bien placées (la pire ça doit être celle entre l’index et le majeur… ah non, celle derrière l’oreille est horrible !! Arggh)

1^ère étape : dégager le protège carter. Ce dernier nous a bien servi en Mongolie, mais à partir de maintenant il ne devrait plus être indispensable. En plus comme il a pris un coup, il est un peu tordu et ne tient plus très bien.

2^ème étape : installer le fameux silent-bloc récupéré à Krasnoyarsk. Le démontage du « U » qui le tient en place se fait assez facilement, par contre le remontage est un peu plus complexe. La pièce ne veut pas rentrer exactement comme il faut, et je n’ai pas les outils nécessaires pour la serrer (un étau aurait été top). Je prend la pièce et vais voir mes amis les routiers. Avec mes mains pleines de camboui, je leur explique que je veux faire rentrer papa dans maman avec la pièce, et que ça ne rentre pas. Un des routiers me sort un énorme maillet, tape un gros coup et voilà que tout rentre dans l’ordre. Il me suit même jusqu’à Züüd et installe lui-même la pièce sur la barre stabilisatrice. Trop sympas ces routiers.

Une fois tout cela terminé, on prend la route en direction d’Omsk, située à environ 550km. On s’arrête rapidement pour gonfler / dégonfler les roues. Avec le changement de place, on doit en effet ajuster la pression, et on avait complètement oublié de le faire. On aurait pu le faire avec notre compresseur, mais ça prendrait une plombe. On s’arrête donc dans un petit garage qui nous fait ça en 30secondes.

Pratique d’avoir une voiture sale pour écrire la pression souhaitée au garagiste 🙂

On s’arrête encore quelques kilomètres plus loin dans un petit village pour remplir notre réservoir d’eau. On est maintenant carrément au point pour repérer les points d’eau russes (souvent des pompes verticales, ou des puits au sol), et pour remplir le réservoir avec notre tuyau en ajustant la pression.

Toujours des bancs à côté de chaque maison, avec des p’tits vieux assis dessus.

On traverse ensuite des paysages typiques de Sibérie, avec des forêts, des marécages, et des champs à perte de vue.

A midi on décide de ne pas nous arrêter pour pouvoir avoir un peu plus de temps à Omsk. On se fait un « schmourtz » (définition très personnelle d’un repas composé de tous les ingrédients disponibles à l’instant T et ne nécessitant que peu de préparation) à base d’une boîte de maïs, de quelques cornichons, et d’un peu de ketchup mongol. Un délice :ninja: .

Le tout accompagné d’un paquet de chips au Shashlik (pour changer du caviar). Eh oui, on sait se faire plaisir !

Dans l’après midi, on contemple les nuages qui ressemblent à des morceaux de coton déposés cà et là dans le ciel.

un champ de tournesol

Un peu avant Omsk un oiseau s’envole à l’arrivée d’un camion qui roule devant nous. Soudain, sans raison apparente, il change de direction et vient s’écraser sur notre pare-brise. Heureusement, plus de peur que de mal (pour nous en tout cas… le pare-brise est intact… par contre l’oiseau a pris cher à mon avis !)

Peu de villages sont traversés par la M51 qui reste le plus souvent en rase campagne. Seuls stations services, parfois avec des cafés / restos ou petites épiceries viennent ponctuer cette longue route, avec parfois d’autres curiosités. On voit ainsi quelques églises ou chapelles le long de la route, au cas où on serait tentés de faire une petite prière.

on a aussi vu des routiers sortir le tapis de leur camion et se mettre à genoux sur le bord de la route pour prier Allah au coucher du soleil.

A notre arrivée à Omsk on tombe complètement par hasard sur le garage Mercedes. A notre surprise, il est ouvert et le responsable nous demande de rentrer Zuüd pour qu’il puisse le lever et voir quel est notre problème. Züüd a donc droit à un tour gratuit d’ascenseur. On passe en dessous et on montre le tuyau de pot d’échappement qui nous manque. Malheureusement le garage n’en possède pas, et impossible de l’avoir avant le milieu de la semaine prochaine. Tant pis, on continue comme ça.

En arrivant au centre ville, on laisse la voiture derrière la place Lenina, sur le parking du théâtre étonnamment vide pour un parking en plein centre ville, et on commence notre balade à pieds.

un énorme bâtiment officiel, très stalinien

les jets d’eaux de la place Lenina

l’incontournable statue de Lenine

encore un panneau très explicite

l’avenue Lenina et ses boutiques occidentales

une statue marrante d’un ouvrier qui sort de terre…

devant un bâtiment qu’on pense être la mairie, les photos des « officiels » ou représentants du peuple ?

une plage sur le fleuve Irtych

et l’immense pont qui le traverse

alors que certains s’adonnent à diverses activités aquatiques

d’autres flânent le long de la promenade bétonnée

les rives de la rivière Om (allez l’OM !)

On traverse ensuite un parc avec un monument à la gloire des héros de la seconde guerre mondiale

On termine par l’autre côté de l’avenue Lenina, avec de belles façades (ici un restaurant haut de gamme)

et pour fêter dignement mon anniversaire, on se termine par un petit resto sympa sur l’avenue Karla Marksa.

Au menu :

carpaccio de saumon en entrée… Mmmm servi avec une salade aubergines tomates ail et du fromage rapé… un délice

ensuite un plat apparemment Russe. Ça ressemble un peu à la choucroute, mais en plus light (quoique…). Il y’avait pas mal de morceaux de viande différents, des choux (mais pas façon choucroute), des pommes de terre, d’autres légumes (carottes, choux de bruxelles – pour une fois, ils étaient bons – etc). On a réussi à finir le plat, mais c’étais pas facile.

et pour finir, un petit Tiramisu des familles… tout dans la légèreté :ninja:

On s’est bien régalés, le tout accompagné d’une connexion wifi au poil.

En rentrant « à la maison », on constate qu’il y’a beaucoup de commerces en Russie qui fonctionnent 24h/24. Parfois pas ceux auxquels on penserait en premier. Genre on a déjà vu des centres de montage de pneus ouverts 24h/24.

Ce soir c’était un magasin de fleurs.

si une envie soudaine de fleurs vous prend à 4h du mat’, c’est possible ! (Hassan Céhèf)