Nachod – Rzeszow
La journée démarre non pas sous la pluie, mais dans le brouillard. Surtout lorsque l’on commence à prendre la route vers la Pologne. Il s’agit d’une petite route de montagne, et dès qu’on prend de l’altitude, on s’enfonce dans les nuages.
La route est plutôt bonne au début, mais dès le passage en Pologne les choses se dégradent petit à petit. On a d’abord droit à des nids de poule, puis c’est carrément des passages entiers qui sont défoncés.
Les panneaux polonais sont assez drôles :
Les véhicules aussi se « russifient », avec des camions Tatra, Kamaz et des jeeps bizarres
passage de train « open bar », sans barrière…
On arrive enfin sur l’autoroute, plutot bien finie. Quelques travaux, mais rien de bien méchant. Par contre, l’autoroute est payante comme en France. On a eu droit à 2 postes de péages. Ils acceptent les euros, mais rendent la monnaie en Zlotis.
On fait une pause sur une aire d’autoroute. On mange un p’tit sandwish maison rapide.
Puis le doute nous habite : est ce que la frontière Pologne / Ukraine est ouverte le weekend ? parce qu’on pensait passer la frontière aujourd’hui (vendredi), mais avec le retard pris le mardi, et l’état de la route le matin, on n’est plus surs d’arriver jusqu’à la frontière comme prévu.
Chacun de nous part à la pêche aux informations. Poupoussy rappelle l’hotel où nous avions réservé Kiev pour confirmer notre arrivée (ou pas, selon l’ouverture de la frontière). Elle découvrira que son interlocutrice parle parfaitement le Français, ce qui lui facilite grandement la tache.
Pour moi c’est plus ardu. J’aborde un polonais avec l’atlas dans une main et le guide du routard dans l’autre, en essayant de mimer une frontière ouverte… (d’ailleurs, c’est une question que l’on pourrait ajouter au Club Cranium, catégorie « mime » : vous devez mimer une frontière ouverte sans utiliser aucun mot…)
Bref, manifestement le gars a compris ce que je voulais savoir, mais ne connaît pas la réponse. Il me montre du doigt un policier qui se tenait la. Je l’aborde avec mon nouvel ami polonais en renfort. Ils discutent un peu entre eux, puis le policier commence à me répondre… en polonais…
Ça va pas être facile.
Finalement il me dit : Deutch ?
Mes 10 années d’allemand au collège / lycée auront au moins servi ce jour du 26 juin 2009 à comprendre que la frontière était ouverte « vier und zvanzig »… bref, 24h/24… super !
Arrivés à Cracovie, l’autoroute se termine et la galère commence. Ca démarre avec des bouchons monstres sur le périf cracovien.
On en profite pour nous rendre compte que les entreprises francaises sont très bien implantes ici en Pologne : Castorama, Leclerc, Carrefour, Decathlon, AutoDistribution… toutes ont plusieurs magasins dans le coin.
ensuite vient la route entre Cracovie et la frontière. Je pense qu’un grand manitou de la finance ou de la drogue a du payer une fortune pour que la route soit refaite, parce que sur environ 80km, c’est un chantier quasi permanent… c’est l’horreur. On alterne entre travaux, et feux tricolores à l’entrée des petits villages…
Bref, on mettra près de 4h à faire moins de 150km.
Au final, on n’arrive pas à la frontière comme prévu, mais à Rzeszow, petite ville à environ 80km de la frontière Ukrainienne.
On se gare dans le centre, près d’un joli parc.
à côté d’un camion russe :smile :
Puis, après cette longue route, on se dit qu’on mérite un moment de détente, alors on se dirige vers une place que Poupoussy avait repéré et qui a l’air bien animée. En effet, la place est entourée de terrasses de café, bar, pubs, et restos. Tous les jeunes du coin se retrouvent ici en fait…
On se trouve une gargotte locale, et on mange un espèce de kebab mais avec de la viande de poulet, une tonne de choux, et de la sauce à l’ail et au chili. Spécial mais pas mauvais