2009-08-29 Brody – Rzeszow
Après avoir fait notre vérification désormais quotidienne des niveaux (huile OK, liquide de refroidissement OK), nous voilà partis pour les 100 derniers kilomètres qui nous séparent de L’viv. Il fait déjà chaud dès le matin, avec près de 26°.
sur la parking de la désormais célèbre station d’essence de Brody
On s’arrête sur la route lorsqu’on trouve un pont, et on fait (enfin) la vérification du niveau d’huile dans la pompe à injection. Il en manquait environ 75ml
Cette fois je ne m’en suis pas mis partout…
Un château au bord de la route
et une église cachée dans la forêt
Sur la route, on voit plein de « nous » (de Züüd). L’ukraine : l’autre paradis des Mercedes ! En fait on s’est amusé à les compter depuis qu’on est entrés en ukraine. On a dénombré 52 « Züüd like » (du 207 jusqu’au 410), ainsi que moult 609 et autres plus gros 814
On arrive à L’viv vers 13h. On se gare tout près du centre ville, piéton.
une vieille voiture garée à côté de nous.
L’viv est une ville charmante. Les rues sont entièrement pavées et les maisons n’ont pas eu la « chance » d’être rasées et reconstruites dans un style soviétique. Ainsi on retrouve autour de la place centrale, et dans les rues aux alentours, de belles maisons d’époque magnifiques. Comme en plus on a eu de la chance et qu’il faisait super beau, grand ciel bleu, et chaud, c’était le top.
les maisons de la place Rynok ont presque toutes au maximum 3 fenêtres. En effet, des fenêtres supplémentaires entraînaient un impôt que seuls les riches pouvaient assumer.
là c’est donc une maison de riches…
l’hôtel de ville
une maison toute noire sur la place centrale
Comme les russes, les Ukrainiens ont un grand kiff dans la vie : se faire photographier en costume de mariés devant les plus beaux monuments de la ville. On a du croiser une 20aine de mariages en 10 minutes.
3 mariages sur celle-ci ! combo gagnant !
et de deux !
On commence par aller manger un morceau dans un resto de la vieille ville. Il s’agit de l’Amadeus, derrière une des églises du centre. Si jamais vous passez à L’viv (ce qu’on vous recommande vivement !!), venez manger ici. C’est délicieusement bon, et d’un très bon rapport qualité prix !
le shashlik tsigane. Un délice !
et le pavé de saumon (poupoussy fait un régime dissocié en ce moment…)
Pour un ordre d’idée des prix à L’viv, le milk-shake au chocolat est à 13,5 machinsukrainiens soit 1,1€. Une bouteille d’1,5L fraîche dans une épicerie du centre (sur la place centrale), c’est environ 5 machinsukrainiens soit 45cts…
Il faut venir ici avant que ça ne soit complètement envahi par les touristes et qu’ils gonflent les prix…
On repart pour une balade autour du centre.
L’emplacement d’une ancienne synagogue détruite par les nazis
En face, un café avec des inscriptions en Yiddish
une boutique pour les gars qui assument !
L’viv compterait plus de 80 églises ou cathédrales, mais on a eu notre dose d’édifices religieux, alors vous n’en verrez qu’une qui a quand même quelque chose de spécial :
le détail des sculptures est parfois un peu morbide…
Un énorme camion garé en plein centre
et un marché aux livres à ciel ouvert
une dernière UAZ avant de revenir en « occident »
une statue sympa sur la maison
une rame de tram transformée en café-bar
En repartant on rencontre une dame qui, pour gagner quelques sous, a amené sa truie en plein centre. Les touristes intrigués la prennent en photo, et elle demande quelques machinsukrainiens en échange.
mais c’est énorme !!!
On revint à la voiture vers 17h et le temps commence à changer. On voit arriver un énorme nuage au dessus de la ville. On se dit qu’on a bien fait de visiter la ville en début d’après-midi, et on a raison. Le temps de faire le plein de gazoil et de ressortir de la ville, et une tempête s’abat sur la région.
En quittant la ville, les conditions de visibilité étant ce qu’elles sont, on se plante de direction.
Ici la vidéo du plantage de direction en temps réel…
En fait on voulait reprendre la route « principale » qu’on avait pris à l’aller, mais qui était en très mauvais état. Au lieu de ça, on s’est retrouvés sur la route « secondaire » qui mène à la frontière, mais qui était en bien meilleur état que la précédente… et en plus elle nous fait économiser 30 kilomètres… Que demande le peuple !
On arrive à la frontière ukraino-polonaise vers 18h. De nombreux camions attendent de pouvoir passer la frontière, mais heureusement on nous fait passer avec les voitures (en fait il y’a même une voie pour les « minibus » encore moins chargée que celle des voitures.
Pas de tentative de racket côté ukrainien, mais seulement l’incivilité des ukrainiens qui nous énerve : On fait la queue comme tout le monde, dans la voiture, avant d’arriver au stand de contrôle des passeports. Un couple dans la voiture derrière nous et un autre dans la voiture encore derrière descendent de leur voiture et vont jusqu’au stand à pied. Ils ont du voir une plaque française (on l’a rescotché à l’arrière) et se disent qu’on est des n00b et qu’on se laissera dépasser facilement…
Mauvais calcul : au moment où la voiture devant nous démarre, je mets Züüd bien en travers de la file d’attente, pour que personne ne puisse passer tant que nous ne sommes pas partis…
On attend donc notre tour derrière les deux couples qui font vérifier leurs passeports… Pendant l’attente, la dame ukrainienne me demande si je peux déplacer la voiture pour qu’ils puissent passer… Mais bien sûr… tu veux pas un mars et 100 balles non plus ? Je lui explique gentiment que si elle veut que ça aille plus vite, elle n’a qu’à nous laisser passer devant elle pour le contrôle des passeports… Elle s’énerve et râle un coup en ukrainien…
Mwarfmwarfmwarf… finalement ils attendront bien sagement dans la voiture qu’on ait fini nos contrôles des papiers ! Non mais !
Après une heure côté Ukrainien, on passe côté Polonais. On s’attendait au pire avec des fouilles minutieuses dans la voiture, mais finalement c’est assez soft. Un des douaniers est quand même rentré dans la voiture pour regarder un peu partout, mais il n’a pas trouvé de drogue ni d’armes à feu…
Pour l’anecdote, quand on fait visiter les douaniers, on reste toujours dans la voiture pour leur ouvrir / fermer les portes et placards car ils ont tendance à forcer sur les ouvertures sans regarder le type de bouton. Cette fois c’est Poupoussy qui s’y colle. Le gars lui demande d’ouvrir la penderie à l’arrière. Elle l’ouvre et veut s’extraire du couloir étroit pour laisser le douanier regarder, mais celui-ci lui indique que c’est bon… Et c’est là que je vois la tête du douanier plonger sur Poupoussy, collée contre la porte du fond de Züüd qui essaie de me chuchoter « Il a mis sa tête sur mes seins… »
Un autre douanier nous pose ensuite quelques questions…
« Combien de paquets de cigarettes ? » Aucun. Heureusement qu’il n’a pas demandé le nombre de bouteilles de vodka !
Il examine ensuite mon passeport, et me demande : « Date of birth : Marron ? ».
Mmmm comment te dire… Marron c’est la couleur de mes yeux… lol
Au bout d’une heure et demi, nous voilà en Europe !
Nous prenons la route en direction de Rzeszow que nous avions bien aimé à l’aller. Pour vous décrire le changement radical que nous avons ressenti, voici une liste à la Prévert de ce qui nous a marqué :
– Les routes sont balisées avec des lignes blanches au milieu ET sur les côtés. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais conduire de nuit sans la ligne blanche sur le côté c’est super flippant. On ne sait pas où s’arrête la route. Parfois on a même droit à des poteaux avec des catadioptres, le luxe. Cela fait deux mois que nous n’en avions pas vus…
– Des panneaux explicites. C’est pourtant facile de faire simple !mais les panneaux Russes, Ukrainiens (et ne parlons pas des panneaux Mongols) sont complètement incompréhensibles
– Des panneaux qu’on peut lire et comprendre du premier coup. Ca y’est, on est revenus en alphabet latin. On commençait certes à nous habituer au cyrillique, mais quand même…
– Personne ne nous a dépassé par la droite alors que nous roulons plus doucement que les autres. Personne ne nous a klaxonné, personne ne nous a dépassé sur une ligne continue, personne n’a tenté les zebras… incroyable. Nous n’étions plus habitués à tant de civisme.
– Il n’y a plus besoin de faire d’incessants appels de phares pour que les conducteurs d’en face passent en feux de croisement. On avait élaboré une technique simple en orient : laisser les feux de route tant que celui d’en face ne passait pas en feux de croisements, parce que sinon on était complètement éblouis. Ici ils changent en feux de croisement dès qu’ils te voient… quel pied !
– Le passage des ronds points est grandement facilité ici. Dans les autres pays, chaque rond point avec ses règles à lui… Sur certains, ceux qui arrivaient dans le rond point étaient prioritaires, sur d’autres, c’était ceux qui étaient déjà dans le rond-point qui l’étaient, sur d’autres encore, il y’avait deux branches du rond point prioritaires, et deux branches qui ne l’étaient pas. Maintenant on revient à une seule règle simple : celui qui est dans le rond point est prioritaire ! Pourquoi faire compliqué ??
Il y’a sûrement d’autres points, mais on déjà pensé à tout ça ce soir…
On s’arrête finalement à Rzeszow, mais pas en centre ville comme on l’imaginait. On a trouvé un centre commercial Auchan à l’entrée de la ville. Il est encore ouvert et on fait quelques courses pour le repas du soir. Puis finalement on se dit qu’on sera aussi bien ici « au calme » qu’au centre ville…