2009-08-30 Rzeszow – Auschwitz
La nuit fut bonne sur le parking d’Auchan. Aucune voiture jusqu’à au moins 8h. Après les gens ont commencé à venir, mais ils ne nous ont pas trop collé…
Après un rapide petit déjeuner, on prend la route en direction de Cracowie située à quelques 150km. Beaucoup de travaux au début, sur au moins 40 km, mais par la suite ça se calme. Ils ont quand même bien avancé en 10 semaines, parce qu’à l’aller, cette route était vraiment impraticable tellement il y’avait de travaux.
Cette fois on n’a droit à ce calvaire « que » sur 40 km…
En chemin on passe devant une maison où le gars, sûrement un passionné, collectionne les avions de chasse, hélicoptères, et autres tanks dans son jardin… mais pas des maquettes ou des modèles réduits : de vrais avions, hélicos et tanks !!!
Pendant que je prends des photos, je me fais surprendre par une grenouille qui voulait également apparaître sur le blog.
Au fait, quelqu’un m’avait demandé une vidéo de la fumée. La voici
Bon, le vent souffle un peu, je pourrai la refaire au besoin.
Le midi on s’arrête dans un snack et on mange un « schnitzel ».
Avant d’arriver à Cracowie on tourne à gauche pour prendre le périf’, et on prend ensuite la route en direction de la ville d’Oswiecim, plus connue sous le nom d’Auschwitz. La route secondaire nous fait traverser d’innombrables minuscules villages qui semblent paisibles.
En arrivant à Auschwitz, la route qui mène jusqu’au camp-musée est en travaux. Les panneaux n’indiquent pas de déviation. On tente un premier coup par la gauche, mais au bout de quelques kilomètres, on sent qu’on n’est pas dans la bonne direction.
On revient sur nos pas et on tente par la droite. On s’embarque alors dans d’interminables bouchons. Au bout de deux tentatives, on arrive enfin au parking du camp-musée, seulement il est déjà 17h30 (coincés pendant 1h30 dans les bouchons), et il n’y a plus de visites guidées. Tant pis, on va visiter par nos propres moyens et avec le temps qu’il nous reste.
Le camp d’Auschwitz est en fait divisé en plusieurs parties. Deux parties se visitent principalement :
– Le camp « historique », appelé Auschwitz I a été aménagé en musée. Les bâtiments de briques (les fameux « blocs ») ont été transformés en salles d’exposition.
– Le camp de Birkenau, situé à 3km de là, a été lui conservé en état.
Nous avons commencé notre visite par la partie « musée ». Les photos sont normalement interdites, mais bizarrement on a vu pas mal de monde en prendre, on a donc suivi le mouvement et personne n’est venu nous dire quoi que ce soit…
Le tristement célèbre portail par lequel les déportés partaient travailler et revenaient sous le son de l’orchestre du camp.
Les allées entre les blocs. Ce camp était à la base un camp militaire polonais réquisitionné par les Nazis qui l’ont agrandi. Par la suite, ses 25 baraquements n’étant plus suffisants pour accueillir tous les déportés, d’autres camps furent construits, notamment celui de Birkenau qui comptait plus de 300 baraquements et pouvait contenir plus de 100’000 prisonniers.
Ne sachant pas trop par où commencer, nous avons visité des baraquements « au hasard ». Nous avons donc vu celui à la mémoire des polonais (juifs et non juifs), et celui aménagé par la fondation Yad Vashem.
Exposition à l’intérieur d’un des baraquements
Difficile de décrire la sensation ressentie pendant la visite. Je m’attendais à recevoir une grosse claque, et l’effet escompté n’a pas réellement eu lieu. Peut être parce que les blocs sont aménagés en « expositions », et que je suis déjà bien informé sur le sujet. On a cependant la gorge un peu nouée quand on se balade à l’extérieur des blocs, près des barbelés, et que des images horribles vues dans des vidéos d’époque vous reviennent à la figure puisque l’on reconnaît le lieu….
La visite du four crématoire n°1 est quand même assez hard, même si celui-ci n’a servi que pendant les premiers mois du camp et que la plupart des victimes ont été incinérées au camp de Birkenau.
la nuit tombe rapidement ici, et le musée ferme ses portes à 19h. On décide de rester ici cette nuit pour continuer demain matin par les autres baraquements, et la visite de Birkenau.
On rentre ensuite à la voiture en passant devant une galerie commerciale ouverte en face du Parking qui propose quelques restos. Le temps de poser nos affaires et d’y retourner, la plupart ont déjà fermé !! les restos fermes à 20h ici ! incroyable.
On se trouve quand même un snack qui ouvre tard et qui a même le wifi.
En rentrant à la voiture, on lance une discussion philosophico-géo-politique sur l’être humain, le racisme et l’antisémitisme, l’effet de masse, le « on ne savait pas », l’histoire qui est un éternel recommencement, et la capacité des polonais à continuer à vivre sur ces lieux.
On ne s’arrête que lorsqu’on est interrompu par des feux d’artifice qui sont lancés de l’autre côté du musée (depuis une fête foraine).
Etrange contraste entre ce lieu qui a dû ressembler à ce qu’il y’a eu de plus proche de l’enfer sur terre il y’a à peine 60 ans, et ces gens qui font la fête de l’autre côté du camp…
lE BRUIT DU MOTEUR EST ENCOURAGEANT CAR IL CHANTE BIEN, par contre la fumée je confirme mon diagnostic segment racleur de bas de pistons.
Bonne route
-> Papy: ok… diagnostic enregistré.
on est en allemagne maintenant, et c’est sensé être le paradis des Mercedes. est ce qu’il y’a une pièce qu’on peut trouver ici? un « segment racleur » ?
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