Lipetzk – Penza
Quelques kilomètres après avoir pris la route ce matin, on est arrêté par un policier Russe. Il nous explique que la route sur laquelle nous roulons est limitée à 60km/h alors que nous aurions roulé à 81km/h d’après lui. On est étonnés que la route est limitée à 60… il s’agit d’une espèce d’autoroute, et on a l’impression d’être déjà sorti de Lipetzk depuis longtemps…
Le policier me demande de le suivre à sa voiture. On s’installe à l’arrière de la voiture. Il me montre un carnet de « Protocol » (sûrement le nom des contraventions) et c’est le début de la tentative de racket. Il me demande si j’ai des dollars ou des roubles, puis me dit que si je lui file 1000 roubles, on n’a pas besoin de remplir le « protocol ». Je lui dis que 1000 roubles c’est énorme… il descend à 500 (le tout au dos gribouillé au dos de son « protocol »). Je lui masque le dernier zéro du « 1000 », et lui dis que je suis OK pour 100 roubles (3 euros :D). il rigole et me dit qu’on ne fait rien avec 100 roubles… Bref, on déconne un peu. Je lui dis qu’avec 100 roubles il peut déjà se payer un bon café et un resto… Il me semble détendu… mais vu que je ne veux pas lui filer de sous, il me dit de rentrer dans la voiture, et que le « capitaine » va remplir le protocol. Je m’installe avec le Capitaine… il vérifie mes papiers, regarde d’où je viens, pose 2-3 questions. Puis il me demande si on doit remplir le protocole. Je lui fais signe que ce n’est pas la peine et qu’il me laisse partir. Et c’est ce qu’il fait… Je sors de sa voiture, se dirige vers la mienne et repars sans payer de contravention…
Les méthodes des flics russes sont décidément étonnantes 😀
Sur toute la journée on sera contrôlés au moins 5 fois (les autres fois c’est uniquement un contrôle des papiers sans conséquence).
Après quelques minutes, on a une autre surprise. Après avoir roulé sur une bosse, notre capot s’est ouvert alors qu’on était encore en train de rouler. Heureusement que le capot est petit sur ce modèle, sinon on n’aurait rien vu et il se serait envolé !
Vers midi on trouve une pompe à eau à Tambov (TAMБOВ). Il s’agit d’une pompe publique, mais elle fonctionne très bien. Le débit est même trop élevé pour notre Züüd, alors on décide de passer par la case Jerrican :
Plus tard on s’arrête dans un p’tit bouiboui qui fait office de resto, au bord de la route. En rentrant on se dit qu’on aurait du passer notre chemin, mais il n’y avait pas grand-chose d’autre dans les environs, et on avait la dalle. Ca ressemble plus à un bar du quartier Pigalle qu’à un resto, m’enfin. Les deux serveuses et leur mère nous accueillent et on arrive difficilement à commander quelque chose qui nous semble local. Finalement c’est une espèce de boulette de viande avec des frites (faites maison !).
Pas mal, mais on va travailler notre phrasebook pour manger les vrais trucs russes (il parait qu’il y’a des soupes délicieuses…)
On continue notre périple sur les routes Russes. D’ailleurs, pour ceux qui ne sont pas allés en Russie, sachez que les routes ressemblent comme deux gouttes d’eau aux routes rencontrées dans Colin Mc Rae Rally 2, sur les pistes de Nouvelle Zélande : une route de qualité variable, parfois très roulante, parfois complètement cabossée, avec de vieux pièges par ci par la, des trous, des bosses, le tout avec deux énormes champs de chaque côté, et deux rangées d’arbres encore plus loin. Mais juste une rangée d’arbres, un peu comme pour masquer ce que l’anti-aliasing mettrait des plombes à calculer. Pour ceux qui n’auraient pas tout compris, laissez tomber, seuls les connaisseurs apprécieront ces dernières remarques. Mais regardez plutôt les photos :
D’autres photos du jour
Sinon, on commence à baragouiner quelques mots en Russe… outre les classiques Spasiba et Pajalsta (d’ailleurs, on a remarqué que Pajalsta se disait pour tout : de rien, pardon, s’il vous plait, passez moi le sel, une baguette et un pain au chocolat, pourriez vous m’indiquer la route vers Koursk… vraiment le mot passe partout !), on a retenu le « Ya nye panimayou » (pour dire qu’on a rien compris), ainsi que le « Ya nye quelquechose Paruski » pour dire qu’on ne parle pas russe… très pratique ! 🙂
Ce soir on s’est trouvé une place de parking d’une station service, en face d’une belle colline boisée. La température a chuté… il faisait un bon 22° l’après midi, mais au moment où j’écris ces lignes il ne fait plus que 5° à l’extérieur (mais heureusement 17° à l’intérieur).
Cool, le retour de nos aventuriers 🙂
On dit « Assassiné à la saucisse de Morteaux » … 🙂
Un « x » à Morteau, quel sacrilège !!!!
-> Paulochon: Au temps pour moi :whistle:
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