Sukhaodol – Oufa
La journée a démarré assez tard aujourd’hui. Il faut savoir que depuis quelques jours on se prend une heure de décalage horaire quasiment chaque jour. On s’en est pris une lors du passage en Ukraine, une autre lors du passage en Russie, puis une aux environs de Samara, et aujourd’hui une autre en passant à Oufa. On en aura encore d’autres, mais pour l’instant on est à +4heures par rapport à l’heure Française, et même si on ne les a pas vraiment senti puisqu’on les a eues progressivement, on a quand même accusé le coup.
On est donc réellement partis à 11h environ. Notre emplacement de la nuit était excellent. On n’entendait pas de camions, on n’avait droit qu’aux bruits des animaux de la forêt.
Sur la route on a rencontré quelques curiosités locales.
D’abord tout plein de gisements de pétrole, avec leurs pompes caractéristiques :
puis des vendeurs de miel
des champs à perte de vue
On traverse assez souvent des villages qui se sont complètement transformés pour accueillir les voyageurs / les chauffeurs de camions. Tout plein de commerces sur le bord de la route, avec de grandes aires pour se garer.
Sinon, les russes conduisent un peu comme les Ukrainiens, c’est-à-dire n’importe comment 😀
Un dicton Russe dit : « Quand il y’a de la place pour deux, il y’en a pour 3 »… ils appliquent ce dicton à la lettre et dépassent allègrement les gens qui sont déjà en train de dépasser…
Sinon, autre technique, c’est le dépassement par la droite, par la bande d’arrêt d’urgence (qui n’existe pas… donc directement sur les graviers, à 90km/h en Lada… même pas peur !)
En arrivant dans la région de Oufa, on remarque que les panneaux sont écrits en deux langues :
Déjà que le cyrillique (en bas), c’est pas facile, mais le truc en haut c’est quoi alors ? C’est le Lonely Planet qui nous mets sur la voie : il semblerait que la région de Oufa abrite une minorité Bashkir (mélange de Mongols et de Turcs). Ces panneaux sont peut être écrits dans leur dialecte ?
La route devient plus large à l’arrivée de Oufa. Par contre, elle présente de drôles de déviations dont on ne comprend pas vraiment l’utilité…
On décide d’entrer dans Oufa pour trouver de quoi manger (il est déjà 17h), et essayer de dégoter un hotspot. Les deux missions s’avèreront plus difficiles que prévues. Pour manger, on se trompe de ville. En fait Oufa est une espèce d’agglomération d’1 million d’habitants, qui compte plusieurs villes en son sein. Quand on a vu le panneau « Oufa », on pensait être arrivés, et on a donc cherché à nous repérer par rapport au plan du centre ville d’Oufa donné dans le Lonely. Bien sur on n’y est jamais parvenu puisqu’on n’était pas dans la bonne ville…
Plus tard on est arrivé dans le vrai Oufa, mais pareil, impossible de trouver le resto Bashkir recommandé par le Lonely… (Décidément). On s’installe donc dans un resto qui s’avèrera très bon.
On y mange un repas traditionnel Bashkir (apparemment), avec les traditionnels chachlik, des feuilles de vignes farcies, et des raviolis un peu spéciaux mais très bons :
Le plancher du resto repose sur un mini poulailler où un coq chante cocorico toutes les 5 minutes, où dès que quelqu’un l’embête… étonnant…
Notre deuxième mission : trouver un Hotspot et poster les articles sur le blog. On ne trouve rien, et au bout d’une heure de recherche, on commence à désespérer. On demande dans un magasin de hightech s’ils ne connaissent pas un cybercafé. Ils nous indiquent un centre commercial pas loin. Arrivés sur place, le centre commercial commence à fermer. Je demande à un jeune homme rencontré à l’intérieur s’il sait où je pourrai trouver un accès à internet. Le jeune homme réfléchit un peu, puis appelle un ami à lui qui aurait accès à internet. Il nous propose d’utiliser la connexion de son ami pour nous connecter. On embarque notre nouveau pote Aidar dans la voiture, et il nous conduit chez son ami Arthur. On a bien sympathisé avec Aidar et Arthur. On a pu mettre à jour le blog avec les deux précédents articles, et discuter avec eux sur la Russie, notre voyage, leurs études, etc.
D’ailleurs, un petit correctif par rapport aux précédents articles :
Les tuyaux qu’on a vu à Sukhaodol sont des tuyaux d’eau.Les tuyaux de gaz sont jaunes en théorie, et sont aussi plus petits normalement.
On ramène Aidar chez lui et on discute un peu. Il nous apprend qu’il est d’origine Tatare, donc musulman, et que Arthur est d’origine Bashkire (d’où les yeux bridés). On le remercie encore pour son aide et on reprend la route, à la tombée de la nuit, pour sortir d’Oufa et trouver un endroit où dormir. Ce sera une station service cette nuit, car il pleut et qu’on ne veut pas (encore :D) s’embourber à trouver un emplacement (en plus il fait déjà nuit…)
Ohad, t’as pas pensé à demander à Bashkire où il a trouvé ses chaussons. C’est les soldes ici, et on n’en trouve plus des comme ça ! :biggrin:
Огад, vous avez vu cette langue qui sur le serpentin…. C’est la langue bachkire… La langue nationale des Bachkirs…… Les Bachkirs se sont passés des Iraniens. Qui vivaient dans les steppes… C’est pourquoi eux strabique
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