Mongolie 2009

Voyage en mongolie en fourgon aménagé

Archive du mois de août 2009

2009-08-30 Rzeszow – Auschwitz

Posté par ohad le 31 août 2009

La nuit fut bonne sur le parking d’Auchan. Aucune voiture jusqu’à au moins 8h. Après les gens ont commencé à venir, mais ils ne nous ont pas trop collé…

Après un rapide petit déjeuner, on prend la route en direction de Cracowie située à quelques 150km. Beaucoup de travaux au début, sur au moins 40 km, mais par la suite ça se calme. Ils ont quand même bien avancé en 10 semaines, parce qu’à l’aller, cette route était vraiment impraticable tellement il y’avait de travaux.

Cette fois on n’a droit à ce calvaire « que » sur 40 km…

En chemin on passe devant une maison où le gars, sûrement un passionné, collectionne les avions de chasse, hélicoptères, et autres tanks dans son jardin… mais pas des maquettes ou des modèles réduits : de vrais avions, hélicos et tanks !!!

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Pendant que je prends des photos, je me fais surprendre par une grenouille qui voulait également apparaître sur le blog.

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Au fait, quelqu’un m’avait demandé une vidéo de la fumée. La voici

Bon, le vent souffle un peu, je pourrai la refaire au besoin.

Le midi on s’arrête dans un snack et on mange un « schnitzel ».

Avant d’arriver à Cracowie on tourne à gauche pour prendre le périf’, et on prend ensuite la route en direction de la ville d’Oswiecim, plus connue sous le nom d’Auschwitz. La route secondaire nous fait traverser d’innombrables minuscules villages qui semblent paisibles.

En arrivant à Auschwitz, la route qui mène jusqu’au camp-musée est en travaux. Les panneaux n’indiquent pas de déviation. On tente un premier coup par la gauche, mais au bout de quelques kilomètres, on sent qu’on n’est pas dans la bonne direction.

On revient sur nos pas et on tente par la droite. On s’embarque alors dans d’interminables bouchons. Au bout de deux tentatives, on arrive enfin au parking du camp-musée, seulement il est déjà 17h30 (coincés pendant 1h30 dans les bouchons), et il n’y a plus de visites guidées. Tant pis, on va visiter par nos propres moyens et avec le temps qu’il nous reste.

Le camp d’Auschwitz est en fait divisé en plusieurs parties. Deux parties se visitent principalement :

–         Le camp « historique », appelé Auschwitz I a été aménagé en musée. Les bâtiments de briques (les fameux « blocs ») ont été transformés en salles d’exposition.

–         Le camp de Birkenau, situé à 3km de là, a été lui conservé en état.

Nous avons commencé notre visite par la partie « musée ». Les photos sont normalement interdites, mais bizarrement on a vu pas mal de monde en prendre, on a donc suivi le mouvement et personne n’est venu nous dire quoi que ce soit…

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Le tristement célèbre portail par lequel les déportés partaient travailler et revenaient sous le son de l’orchestre du camp.

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Les allées entre les blocs. Ce camp était à la base un camp militaire polonais réquisitionné par les Nazis qui l’ont agrandi. Par la suite, ses 25 baraquements n’étant plus suffisants pour accueillir tous les déportés, d’autres camps furent construits, notamment celui de Birkenau qui comptait plus de 300 baraquements et pouvait contenir plus de 100’000 prisonniers.

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Ne sachant pas trop par où commencer, nous avons visité des baraquements « au hasard ». Nous avons donc vu celui à la mémoire des polonais (juifs et non juifs), et celui aménagé par la fondation Yad Vashem.

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Exposition à l’intérieur d’un des baraquements

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Difficile de décrire la sensation ressentie pendant la visite. Je m’attendais à recevoir une grosse claque, et l’effet escompté n’a pas réellement eu lieu. Peut être parce que les blocs sont aménagés en « expositions », et que je suis déjà bien informé sur le sujet. On a cependant la gorge un peu nouée quand on se balade à l’extérieur des blocs, près des barbelés, et que des images horribles vues dans des vidéos d’époque vous reviennent à la figure puisque l’on reconnaît le lieu….

La visite du four crématoire n°1 est quand même assez hard, même si celui-ci n’a servi que pendant les premiers mois du camp et que la plupart des victimes ont été incinérées au camp de Birkenau.

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la nuit tombe rapidement ici, et le musée ferme ses portes à 19h. On décide de rester ici cette nuit pour continuer demain matin par les autres baraquements, et la visite de Birkenau.

On rentre ensuite à la voiture en passant devant une galerie commerciale ouverte en face du Parking qui propose quelques restos. Le temps de poser nos affaires et d’y retourner, la plupart ont déjà fermé !! les restos fermes à 20h ici ! incroyable.

On se trouve quand même un snack qui ouvre tard et qui a même le wifi.

En rentrant à la voiture, on lance une discussion philosophico-géo-politique sur l’être humain, le racisme et l’antisémitisme, l’effet de masse, le « on ne savait pas », l’histoire qui est un éternel recommencement, et la capacité des polonais à continuer à vivre sur ces lieux.

On ne s’arrête que lorsqu’on est interrompu par des feux d’artifice qui sont lancés de l’autre côté du musée (depuis une fête foraine).

Etrange contraste entre ce lieu qui a dû ressembler à ce qu’il y’a eu de plus proche de l’enfer sur terre il y’a à peine 60 ans, et ces gens qui font la fête de l’autre côté du camp…

2009-08-29 Brody – Rzeszow

Posté par ohad le 30 août 2009

Après avoir fait notre vérification désormais quotidienne des niveaux (huile OK, liquide de refroidissement OK), nous voilà partis pour les 100 derniers kilomètres qui nous séparent de L’viv. Il fait déjà chaud dès le matin, avec près de 26°.

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sur la parking de la désormais célèbre station d’essence de Brody

On s’arrête sur la route lorsqu’on trouve un pont, et on fait (enfin) la vérification du niveau d’huile dans la pompe à injection. Il en manquait environ 75ml

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Cette fois je ne m’en suis pas mis partout…

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Un château au bord de la route

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et une église cachée dans la forêt

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Sur la route, on voit plein de « nous » (de Züüd). L’ukraine : l’autre paradis des Mercedes ! En fait on s’est amusé à les compter depuis qu’on est entrés en ukraine. On a dénombré 52 « Züüd like » (du 207 jusqu’au 410), ainsi que moult 609 et autres plus gros 814

On arrive à L’viv vers 13h. On se gare tout près du centre ville, piéton.

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une vieille voiture garée à côté de nous.

L’viv est une ville charmante. Les rues sont entièrement pavées et les maisons n’ont pas eu la « chance » d’être rasées et reconstruites dans un style soviétique. Ainsi on retrouve autour de la place centrale, et dans les rues aux alentours, de belles maisons d’époque magnifiques. Comme en plus on a eu de la chance et qu’il faisait super beau, grand ciel bleu, et chaud, c’était le top.

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les maisons de la place Rynok ont presque toutes au maximum 3 fenêtres. En effet, des fenêtres supplémentaires entraînaient un impôt que seuls les riches pouvaient assumer.

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là c’est donc une maison de riches…

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l’hôtel de ville

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une maison toute noire sur la place centrale

Comme les russes, les Ukrainiens ont un grand kiff dans la vie : se faire photographier en costume de mariés devant les plus beaux monuments de la ville. On a du croiser une 20aine de mariages en 10 minutes.

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3 mariages sur celle-ci ! combo gagnant !

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et de deux !

On commence par aller manger un morceau dans un resto de la vieille ville. Il s’agit de l’Amadeus, derrière une des églises du centre. Si jamais vous passez à L’viv (ce qu’on vous recommande vivement !!), venez manger ici. C’est délicieusement bon, et d’un très bon rapport qualité prix !

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le shashlik tsigane. Un délice !

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et le pavé de saumon (poupoussy fait un régime dissocié en ce moment…)

Pour un ordre d’idée des prix à L’viv, le milk-shake au chocolat est à 13,5 machinsukrainiens soit 1,1€. Une bouteille d’1,5L fraîche dans une épicerie du centre (sur la place centrale), c’est environ 5 machinsukrainiens soit 45cts…

Il faut venir ici avant que ça ne soit complètement envahi par les touristes et qu’ils gonflent les prix…

On repart pour une balade autour du centre.

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L’emplacement d’une ancienne synagogue détruite par les nazis

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En face, un café avec des inscriptions en Yiddish

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une boutique pour les gars qui assument !

L’viv compterait plus de 80 églises ou cathédrales, mais on a eu notre dose d’édifices religieux, alors vous n’en verrez qu’une qui a quand même quelque chose de spécial :

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le détail des sculptures est parfois un peu morbide…

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Un énorme camion garé en plein centre

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et un marché aux livres à ciel ouvert

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une dernière UAZ avant de revenir en « occident »

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une statue sympa sur la maison

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une rame de tram transformée en café-bar

En repartant on rencontre une dame qui, pour gagner quelques sous, a amené sa truie en plein centre. Les touristes intrigués la prennent en photo, et elle demande quelques machinsukrainiens en échange.

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mais c’est énorme !!!

On revint à la voiture vers 17h et le temps commence à changer. On voit arriver un énorme nuage au dessus de la ville. On se dit qu’on a bien fait de visiter la ville en début d’après-midi, et on a raison. Le temps de faire le plein de gazoil et de ressortir de la ville, et une tempête s’abat sur la région.

En quittant la ville, les conditions de visibilité étant ce qu’elles sont, on se plante de direction.

Ici la vidéo du plantage de direction en temps réel…

En fait on voulait reprendre la route « principale » qu’on avait pris à l’aller, mais qui était en très mauvais état. Au lieu de ça, on s’est retrouvés sur la route « secondaire » qui mène à la frontière, mais qui était en bien meilleur état que la précédente… et en plus elle nous fait économiser 30 kilomètres… Que demande le peuple !

On arrive à la frontière ukraino-polonaise vers 18h. De nombreux camions attendent de pouvoir passer la frontière, mais heureusement on nous fait passer avec les voitures (en fait il y’a même une voie pour les « minibus » encore moins chargée que celle des voitures.

Pas de tentative de racket côté ukrainien, mais seulement l’incivilité des ukrainiens qui nous énerve : On fait la queue comme tout le monde, dans la voiture, avant d’arriver au stand de contrôle des passeports. Un couple dans la voiture derrière nous et un autre dans la voiture encore derrière descendent de leur voiture et vont jusqu’au stand à pied. Ils ont du voir une plaque française (on l’a rescotché à l’arrière) et se disent qu’on est des n00b et qu’on se laissera dépasser facilement…

Mauvais calcul : au moment où la voiture devant nous démarre, je mets Züüd bien en travers de la file d’attente, pour que personne ne puisse passer tant que nous ne sommes pas partis…

On attend donc notre tour derrière les deux couples qui font vérifier leurs passeports… Pendant l’attente, la dame ukrainienne me demande si je peux déplacer la voiture pour qu’ils puissent passer… Mais bien sûr… tu veux pas un mars et 100 balles non plus ? Je lui explique gentiment que si elle veut que ça aille plus vite, elle n’a qu’à nous laisser passer devant elle pour le contrôle des passeports… Elle s’énerve et râle un coup en ukrainien…

Mwarfmwarfmwarf… finalement ils attendront bien sagement dans la voiture qu’on ait fini nos contrôles des papiers ! Non mais !

Après une heure côté Ukrainien, on passe côté Polonais. On s’attendait au pire avec des fouilles minutieuses dans la voiture, mais finalement c’est assez soft. Un des douaniers est quand même rentré dans la voiture pour regarder un peu partout, mais il n’a pas trouvé de drogue ni d’armes à feu…

Pour l’anecdote, quand on fait visiter les douaniers, on reste toujours dans la voiture pour leur ouvrir / fermer les portes et placards car ils ont tendance à forcer sur les ouvertures sans regarder le type de bouton. Cette fois c’est Poupoussy qui s’y colle. Le gars lui demande d’ouvrir la penderie à l’arrière. Elle l’ouvre et veut s’extraire du couloir étroit pour laisser le douanier regarder, mais celui-ci lui indique que c’est bon… Et c’est là que je vois la tête du douanier plonger sur Poupoussy, collée contre la porte du fond de Züüd qui essaie de me chuchoter « Il a mis sa tête sur mes seins… »

Un autre douanier nous pose ensuite quelques questions…

« Combien de paquets de cigarettes ? » Aucun. Heureusement qu’il n’a pas demandé le nombre de bouteilles de vodka !

Il examine ensuite mon passeport, et me demande : « Date of birth : Marron ? ».

Mmmm comment te dire… Marron c’est la couleur de mes yeux… lol

Au bout d’une heure et demi, nous voilà en Europe !

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Nous prenons la route en direction de Rzeszow que nous avions bien aimé à l’aller. Pour vous décrire le changement radical que nous avons ressenti, voici une liste à la Prévert de ce qui nous a marqué :

–         Les routes sont balisées avec des lignes blanches au milieu ET sur les côtés. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais conduire de nuit sans la ligne blanche sur le côté c’est super flippant. On ne sait pas où s’arrête la route. Parfois on a même droit à des poteaux avec des catadioptres, le luxe. Cela fait deux mois que nous n’en avions pas vus…

–         Des panneaux explicites. C’est pourtant facile de faire simple !mais les panneaux Russes, Ukrainiens (et ne parlons pas des panneaux Mongols) sont complètement incompréhensibles

–         Des panneaux qu’on peut lire et comprendre du premier coup. Ca y’est, on est revenus en alphabet latin. On commençait certes à nous habituer au cyrillique, mais quand même…

–         Personne ne nous a dépassé par la droite alors que nous roulons plus doucement que les autres. Personne ne nous a klaxonné, personne ne nous a dépassé sur une ligne continue, personne n’a tenté les zebras… incroyable. Nous n’étions plus habitués à tant de civisme.

–         Il n’y a plus besoin de faire d’incessants appels de phares pour que les conducteurs d’en face passent en feux de croisement. On avait élaboré une technique simple en orient : laisser les feux de route tant que celui d’en face ne passait pas en feux de croisements, parce que sinon on était complètement éblouis. Ici ils changent en feux de croisement dès qu’ils te voient… quel pied !

–         Le passage des ronds points est grandement facilité ici. Dans les autres pays, chaque rond point avec ses règles à lui… Sur certains, ceux qui arrivaient dans le rond point étaient prioritaires, sur d’autres, c’était ceux qui étaient déjà dans le rond-point qui l’étaient, sur d’autres encore, il y’avait deux branches du rond point prioritaires, et deux branches qui ne l’étaient pas. Maintenant on revient à une seule règle simple : celui qui est dans le rond point est prioritaire ! Pourquoi faire compliqué ??

Il y’a sûrement d’autres points, mais on déjà pensé à tout ça ce soir…

On s’arrête finalement à Rzeszow, mais pas en centre ville comme on l’imaginait. On a trouvé un centre commercial Auchan à l’entrée de la ville. Il est encore ouvert et on fait quelques courses pour le repas du soir. Puis finalement on se dit qu’on sera aussi bien ici « au calme » qu’au centre ville…

2009-08-28 Kiev – Brody

Posté par ohad le 30 août 2009

Se réveiller au 9ème étage d’un hôtel au centre ville de Kiev a du bon. Belle vue sur le côté Est de la ville (nous étions côté ouest à l’aller).

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notre petite Züüd bien en place à côté des berlines et autres gros 4×4…

Nous descendons ensuite prendre le gargantuesque petit déjeuner de l’hôtel, accompagné d’un « Kyiv Post »

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c’est énorme !

On squatte ensuite un hotspot près d’un café à quelques mètres de l’hôtel.

Puis nous voilà partis en direction de la Laure des Catacombes, le monument le plus touristique de Kiev. Il s’agit d’un ensemble d’églises aux coupoles dorées s’étendant sur 28ha de collines herbeuses juste au dessus de la rivière, ainsi que d’incroyables labyrinthes  souterrains abritant des momies de moines.

Les souterrains ont été construits par deux moines qui vécurent en ermites ici au 11ème siècle avec d’autres moines. A leur mort, leurs corps se trouvèrent naturellement conservés dans les grottes grâce à la fraîcheur et à l’absence d’humidité.

Aujourd’hui de la fraîcheur il n’y en a plus, car le lieu est bondé de touristes et de pèlerins venus embrasser les momies des moines (heureusement mises dans des sarcophages en verre) une bougie à la main. L’expérience est interdite aux claustrophobes et agoraphobes sous peine de rester coincés avec un moine en bas…

Nous, une fois qu’on a vu quelques momies (recouvertes de tissus… ça va… mais certaines ont une main ou un orteil qui sort) et qu’on a bien transpiré, on a décidé de ressortir pour éviter la syncope.

Mais quelle chaleur les amis !!

D’ailleurs, à l’intérieur il y’a des zones réservées aux « croyants » où les touristes ne sont pas admis. Des moines ont l’œil pour débusquer les vrais des faux croyants…

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la descente vers l’entrée des catacombes, blindée de pèlerins et touristes.

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quelques coupoles

En théorie, les hommes doivent enlever leur chapeau, short et t-shirts sont interdits, et les femmes doivent porter des jupes sous le genou, et se couvrir la tête…

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pour les jupes, on repassera…

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par contre il n’y a aucune indication pour les décolletés…

Content de notre visite, il est déjà 14h et nous devons prendre la route en direction de l’ouest.

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à la sortie de Kiev on a droit à quelques bouchons

Nous poursuivons notre chemin sur la M6 qui va jusqu’à L’viv. Beaucoup de travaux en chemin (ils n’y étaient pas à l’aller).

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une p’tite pause champêtre à 16h.

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Poupoussy toujours aussi zen quand elle conduit :whistle:

A un moment donné je crois voir un mirage : une casse dédiée aux camionnettes Mercedes. On fait demi tour et on revient devant l’entrée.

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le gars a carrément découpé tout le côté d’un Sprinter pour faire sa pub. Enorme.

Bon, en fait la casse est fermée après 17h (il est déjà 20h), mais on demande quand même s’ils n’ont pas quelques pièces. Malheureusement il n’a qu’une poignée de lève vitre qu’on a cassé et il nous l’offre… tant pis pour le pot d’échappement, on trouvera ailleurs.

On décide de pousser jusqu’à Brody, à la station service où nous avions fait notre première halte en Ukraine, à l’aller.

Il fait déjà nuit depuis plus d’une heure quand on arrive enfin.

Petit sandwich acheté à la supérette et au lit !

2009-08-27 Frontière Ukrainienne – Kiev

Posté par ohad le 28 août 2009

Après un réveil matinal (9h), nous voilà sur la route de Kiev. On avait un peu oublié cette portion de 200km en ligne droite. C’est toujours aussi impressionnant.

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et ça continue encore et encore, c’est que le début…

On ne rencontrera pas de problèmes particuliers avec Züüd, si ce n’est la chaleur étouffante à l’extérieur (30°) et donc à l’intérieur (35°). On n’ouvre les fenêtres que rarement, car n’ayant pas de tuyau final du pot d’échappement, on se prend un peu trop de fumée dans la cabine… On va essayer de trouver ça en Ukraine.

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Sur la route, des vendeurs d’oignon, ail et échalotes.

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ainsi que des nids de cigognes. On se demande comment elles font pour que ça tienne !

On arrive à Kiev vers 16h. On traverse d’abord la Dnipro, la rivière locale, en passant au dessus de plages où les Kiéviens vont se baigner l’été.

On traverse ensuite la ville jusqu’à notre hôtel. Le gardien du Parking est toujours aussi étonné de nous voir débarquer avec notre grosse camionnette, lui qui est plus habitué à voir de grosses berlines allemandes.

Il nous demande de rentrer la roue de secours à l’intérieur pour éviter qu’on se la fasse voler. Soit c’est vraiment la folie, ici, à Kiev, soit il essaie simplement de minimiser les risques, sachant que ce sera lui le responsable en cas de souci…

On s’exécute quand même.

1ère chose faite en arrivant à l’hôtel : une bonne douche avec de l’eau « sans limitation ». Mais quel pied les amis !

On part ensuite pour une ballade dans la ville, à pied.

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Le fameux Kvas ou Kwas, serait une boisson à base de farine de seigle ou d’orge. Apparemment tous les clients boivent dans le même verre… miam, mange tes microbes…

On achète nos tickets de métro… enfin, quand je dis tickets…

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C’est plutot des jetons ici… marrant

Pour la petite histoire, un jeton coûte 1,70 machninsukrainiens (imprononcable le nom de leur monnaie), soit le même prix que le ticket parisien, sauf qu’on est en machinsukrainiens et non en euro (le taux de change du jour c’est environ 1€ = 12 machinsukrainiens…)

Le métro de Kiev est encore plus profond que celui de Moscou… les tapis roulant vont beaucoup plus vite qu’à Paris, mais on met parfois plusieurs minutes pour les descendre.

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de drôles d’affiches publicitaires

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et des correspondances pas toujours évidentes à comprendre…

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bon, on va suivre la foule, ça doit être par là…

Voila ce que ça donne en temps réel, à la sortie du métro :

On commence notre visite par la rue Andriyvski qui remontre depuis le quartier « Podil » jusqu’aux hauteurs de la ville. Cette rue pavée bordée de maisons du début du 20ème siècle a gardé son charme d’antan, si ce n’est les stands de souvenirs en tous genres ou d’artisanat local qui ont envahi ses trottoirs. Pour une raison qui m’échappe, nous avons choisi de la prendre dans le sens de la montée et non de la descente. Avec la chaleur ambiante, on a un peu souffert…

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Une belle ford Mustang, à la sortie du métro

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Quelques bâtiments colorés face au métro

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la fameuse rue Andreiyvski

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serpente dans la colline

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de belles façades

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Un graf assez explicite

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Il y’a même un « café de paris »

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en haut de la rue, l’église st-andré

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une statue sympa

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la grande place de la cathédrale,

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et l’immense tour de la cathédrale Ste Sophie, haute de 76 mètres. Il parait que l’intérieur est très beau, avec des fresques datant du 11ème siècle. C’était fermé quand on est passé.

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Devant la place, la statue d’un héros cosaque local

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et complètement à l’opposé, une autre église aux dômes dorés

On descend ensuite dans la place de l’indépendance (Maydan Nezalejnosti), qui a connu ses heures de gloire à la fin 2004, lorsqu’elle est devenue l’épicentre de la révolution orange.

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il est plus de 20h et il fait encore 29°C

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l’ange ailé

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l’autre côté de la place

Tous les batiments de la rue commerçante qui part de la place ont été brûlés ou détruits par les russes lors du retrait de leur armée, pendant la seconde guerre mondiale. Ils ont été reconstruits dans un pur style stalinien, mastoque.

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David et Goliath

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la synagogue de Kiev

On mange dans un resto typiquement ukrainien, recommandé dans le lonely. Ambiance 1900 avec de vieux cadres photos, des écrans qui diffusent des films muets, et des serveurs et serveuses en tenue d’époque.

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très sympa les décors

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en entrée, une « salade » à base d’avocat, mayonnaise, saumon frais, mayonnaise, œuf à la mayonnaise, et un peu de caviar local. Tout ça pour 42machinsukrainiens, soit environ 3,5€…

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et un bon plat principal, pavé de saumon pour certains, poulet « à la kiévienne » pour d’autres

dé-li-cieux

Le retour se fait en métro.

Ce soir nous allons tester le retour (temporaire) à la civilisation. Grand lit, télévision, climatisation… qu’est ce que ça va donner ?

2009-08-26 Moscou – Frontière Ukrainienne

Posté par ohad le 28 août 2009

On n’a pas très bien dormi cette nuit. On a tous les deux pensé aux problèmes de Züüd, à notre retour, et aux travaux qu’on aura à faire par la suite. Certaines pensées aussi pour le passage de douane qui nous attend et qui promet d’être difficile : toujours notre état civil un peu compliqué, sans compter qu’on ne s’est enregistré dans aucune ville (puisqu’on n’est jamais resté plus de 3 jours).

On s’est donc levé plus tôt que d’habitude, on a un peu rangé nos affaires chopé un hotspot pour mettre à jour le blog, et nous voilà partis pour faire les 550km qui nous séparent de la frontière Ukrainienne.

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En sortant de Moscou, un bâtiment sur lequel est inscrit : « чэнтралъный дом туриста », ce qui donne phonétiquement « Tsentralini dom tourista ». sûrement un truc lié à la turista… (ou pas)

Près de l’aéroport, ils ont mis un vrai avion sur pilotis, pour que les gens comprennent que c’est par là.

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alors qu’un simple panneau avec le signe avion aurait suffit…

On a droit à quelques bouchons à la sortie de mais rien de dramatique. Notamment un gros bouchon quand juste devant nous ils décident de couper l’autoroute pour changer les ampoules de l’éclairage public.

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Au lieu de monter des gars sur des p’tites grues, ils descendent complètement les poteaux !

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allez, tout le monde sort de sa voiture et gueule pour qu’on nous laisse passer !

Bon, de toutes façons nous on roule doucement, à notre rythme (70-80) pour ménager notre monture. Jusqu’ici tout va bien. Aucune perte de puissance, juste cette fumée (qui d’après moi est plus bleue que blanche d’ailleurs).

A midi on mange notre dernier repas en Russie. On s’arrête dans un « kafé » et on prend tout ce qu’on trouve de plus russe : des Shashliks ! Miam !

La route est longue, et on se relaie pour faire les 550km à 75km/h de moyenne.

En chemin, des champs brûlent. On dirait que c’est la méthode locale pour éliminer les foins non utilisables… Il me semble que j’avais déjà vu faire ça en Suisse également, après la récolte…

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A 30 kilomètres de la frontière on doit se débarrasser de nos derniers roubles. On fait le plein et on remplit les 3 jerricans (à 14 roubles le litre de gasoil, soit environ 30 cts, il ne faut pas se priver… on les utilisera en europe). On finit les roubles avec des paquets de chips au caviar et du jus local…

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ainsi qu’une glace à la gloire de l’URSS 😀

Au niveau de passage de frontière, on avait le choix entre la frontière principale, située sur la M3 entre Moscou et Kiev, ou la frontière « secondaire », celle que nous avions pris à l’aller.

Bien que le deuxième choix était celui que nous voulions prendre au début, car beaucoup moins fréquentée, nous avons finalement opté pour le premier choix car situé directement sur notre route, et donc moins de km pour Züüd.

En arrivant, vers 20h30, nous sommes étonnés car il y a finalement que peu de voitures.

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coucher de soleil sur la frontière russo-ukrainienne

Le passage côté russe se fait étonnamment vite. En 30 minutes tout est torché. On ne nous a même pas ennuyé sur le non enregistrement dans les villes, aucune vérification à l’intérieur de la voiture, rien sur l’état civil un peu compliqué. Que du bonheur. Il faut dire aussi qu’on commence à maîtriser le système, et qu’on sait quel document présenter à quel moment…

Côté Ukrainien ça se complique un peu. Après le passage de la barrière, et la première vérification des passeports, un p’tit jeune douanier à la voix mielleuse nous aborde pour nous expliquer dans un anglais de bon niveau quelles seront les prochaines démarches. Il nous explique que quand on nous rendra nos passeports, on devra se ranger sur le côté, et que les douaniers vont contrôler la voiture.

On met donc la voiture sur le côté et c’est lui qui prend les choses en main. Il nous indique qu’on va devoir remplir un formulaire de déclaration des objets en cyrillique, et que c’est compliqué. Il commence à nous expliquer case par case ce qu’on doit y mettre. Nous, fiers d’avoir déjà rempli un formulaire quasiment identique côté russe, on lui montre et on lui explique que c’est bon, on maîtrise. Là il commence à analyser notre formulaire russe et commence à nous dire qu’on va devoir payer « des taxes » sur les objets emportés (genre PC, appareil photo, GPS, etc). Ah bon ? et pourquoi ça ?

Parce qu’on n’a pas les factures. Ah mais si ! justement, avant de partir on a fait faire la déclaration de passage de douane pour éviter de nous trimballer avec toutes les factures. On la lui montre mais ce qui ne lui plait pas c’est qu’il n’y a pas les montants d’indiqués dessus.

On ne comprend pas bien… à quoi servent les montants puisqu’on ne doit rien régler. La TVA a déjà été réglée en France.

Et c’est la que le jeune fourbe mielleux tente son coup (en fait il le préparait depuis le début, le bâtard !). Il nous explique que ça va être compliqué à remplir, qu’on va avoir droit à une fouille totale de la voiture, et qu’on va payer des taxes. Il nous propose par contre ses services pour remplir le formulaire « à la manière ukrainienne », pour qu’on n’ait rien à payer et qu’on nous rende nos documents et qu’il nous laisser partir en 5 minutes.

Le temps que j’explique la proposition à Poupoussy, il nous laisse 2 minutes « pour réfléchir ».

De notre côté, on n’en est plus à notre première tentative de racket, on décide de ne pas céder. Au pire il nous reste encore une bouteille de vin qu’on peut échanger contre services.

Le gars revient, et on lui explique que les euros qu’on a avec nous (ah oui, parce qu’il avait bien pris soin de nous demander combien d’argent liquide on avait avec nous auparavant) étaient destinés à la réparation de la voiture (il a bien vu la fumée…) et qu’on ne pouvait pas lui donner de l’argent pour cette raison (on fait un peu les chiens battus), mais par contre on peut lui proposer une bouteille de vin. Il refuse prétextant qu’il ne peut pas boire pendant son service (qui a dit qu’il fallait la boire maintenant ? ça se conserve, le vin, inculte !)

Et la il nous sort que pour 50 euros il nous fait passer en 5 minutes. Mais bien sur, et la marmotte, le chocolat, toussa… Quand on refuse, il descend à 30 euros…

Toujours pas.

Il repart avec nos papiers, un peu déçu, et avec la déclaration aussi, nous laissant un peu dans le flou. On attend quelques minutes, puis on se dit qu’on ne va pas se laisser faire cette fois. On entre dans le bureau des douaniers et on cherche notre gars pour lui demander la déclaration qu’on compte remplir nous même comme des grands. Il n’y a aucune raison pour qu’on paie quoi que ce soit, tout est en règle.

Le gars nous dit de retourner dans la voiture et qu’il revient dans 1 minute.

Il arrive effectivement avec nos passeports une minute plus tard, et nous demande une dernière fois s’il n’y a pas de compromis possible. Nous lui répondons que non. Il tente sa chance en nous demandant si on n’a pas de roubles ou de UAH (monnaie ukainienne), mais on lui répond qu’on n’a que des pièces, pas de billets.

Et là, il nous tend nos passeports et nous dit « this is my gift for you. You can go ». Ah bon ? pas de déclaration à remplir ? pas de fouille anale ? mais c’est super !!

On démarre la voiture et on sort de la douane ukrainienne, tout étonnés du dénouement de l’affaire.

Il fait déjà nuit (22h30) quand on repart, et on se dit que le meilleur bivouac pour cette nuit sera une station service. On roule dans le noir total (aucune ville/village à l’horizon sur 30 kilomètres).

A un moment on aperçoit de la lumière sur la route. Victoire, nous sommes sauvés, une station service.

Ah ben non… Mais qui est ce monsieur avec un bâton lumineux qui nous demande de nous arrêter sur le côté ? Argh, un contrôle de la police.

La routine jusqu’au moment où le flic m’appelle « Ohad » et me demande de sortir de la voiture.

Il cherche la plaque à l’arrière. Ah ben oui, il faut peut être qu’on l’accroche maintenant… Autant en Russie ils s’en foutent, autant ici il faut une plaque à l’avant et à l’arrière.
Je lui montre l’emplacement de la plaque, et lui mime un caillou qui vient la frapper, et il comprend qu’elle est tombée.

Bon, demain on l’accroche.

On trouve finalement une station et on s’arrête vers 23h.