Mongolie 2009

Vers 7h du matin un petit oiseau a trouvé géniale l’idée de rentrer à l’intérieur de züüd par le lanterneau de la salle de bains. Heureusement que la porte de la salle de bains était fermée, parce qu’il a mis le dawa la bas. Il ne savait plus comment ressortir. Pour nous remercier de notre hospitalité, il a chié partout… Une fois que le carnage était fait, on lui a ouvert la fenêtre et il  pu repartir.

On l’a retrouvé un peu plus tard quand il est aller frapper à la porte de la tanière d’une marmotte

pour lui raconter toute l’histoire

marmotte qui a son tour s’est empressé de diffuser la rumeur à tous ses collègues

du coup on a été entouré de marmottes pendant toute la matinée

On part et on finit les 15km qui nous séparaient de Moron.

A l’entrée de Moron, le stade de lutte mongole :

On passe au « Border Cross Office ». Le lonely indique qu’en 2004 la frontière au nord du lac Khovsgol, à Hanh – Mondy est fermée aux touristes, mais que cela pourrait changer dans l’avenir. On demande donc aux officiels si la frontière est à présent ouverte. L’accueil est assez bizarre car on doit rester à l’extérieur du bâtiment. Une mongole qui parlait un peu anglais fait office d’interprète, et pose la question aux gardes à l’entrée. Ceux-ci appellent l’officiel qui vient nous voir, et nous dit simplement « no ». Il nous montre sur la carte que la frontière est fermée aux touristes, et nous indique qu’on doit passer par Sukhbaatar – Ulan Ude. Bon, c’est l’option la plus longue en terme de kilomètres, mais on avait prévu ça dès le départ. L’option par Hanh – Mondy nous aurait permis de rester plus longtemps près du lac.

On passe ensuite dans un cyber pour mettre à jour le blog, puis nous voilà partis en direction du lac.
En sortant de la ville on se plante de piste, et on part trop à l’ouest. On ne s’en rend compte que 20km plus tard, alors on décide de ne pas rebrousser chemin, mais de tenter un raccourci par des pistes secondaires. On passe au milieu des montagnes.

On retrouve la piste principale après avoir coupé dans les montagnes.

On s’arrête pour manger dans une petite guanz.

La dame nous sert deux soupes au mouton et aux nouilles… C’est la première fois qu’on mange un truc pas très bon…

la soupe était fade, sans gout.

On a demandé du ketchup (très courant ici, il y’en a dans toutes les guanz), mais cette fois il n’y en avait pas… on est donc allés le chercher dans la voiture 😀

Ça a rehaussé un peu tout ça.

Puis on s’est fini avec une grande assiette de Khushuur.

ça c’est bon ! les khushuur, y’a que ça de vrai !

La dame nous offre du jus mongol. On n’a pas retenu le nom, mais c’est rouge / rose, et il y’a des p’tites baies à l’intérieur. Le goût est un peu acidulé, mais c’est pas mauvais. Ca doit être elle qui le fait.

On continue notre route (particulièrement mauvaise), pour finalement arriver au dessus de la rivière.

Cette fois on est au dessus de la rivière, et pas dans la vallée… Comme quoi on a appris quelque chose 😀

A l’entrée du parc un garde nous fait payer les billets, et (première fois), nous donne un sac poubelle pour mettre nos ordures. Les sacs sont récupérés à la sortie. Incroyable. C’est la première fois qu’on entend parler de gestion des déchets en Mongolie.

On arrive enfin au bord du lac. Le bout du lac est tout fin, on dirait une rivière

Mais rapidement ça devient plus large

Il y’a même un petit port avec 3 vieux bateaux tout rouillés

On longe le lac jusqu’à arriver à un cul de sac. Pour continuer, il faut contourner la montagne.

On trouve un petit chemin qui monte dans la montagne et qui nous donne un superbe point de vue sur le lac

ainsi que sur la ville de Khatgal

au sommet de la montagne

un peu (les nuages deviennent de plus en plus présents, en plus…)

les vieux bateaux rouillés

On passe dans des forêts de pins avec du gazon tout mou

Züüd au loin

Alors que Poupoussy s’amuse à faire des acrobaties avec Züüd

Bon, OK, c’était juste pour la photo

On retrouve le lac après avoir contourné la montagne, mais la piste devient de plus en plus rock’n’roll.

A un moment on se demandait même si ça allait passer.

Finalement c’était également un cul de sac… ça mène à des gers camp au bord de l’eau. On rebrousse chemin et on trouve la vraie piste, qui était cachée derrière une autre montagne. Cette fois c’est la bonne. On longe le lac sur une 20aine de kilomètres jusqu’à trouver un spot qui nous plait.

ici on sera bien.

Vue depuis la voiture

tout est parfait ici, sauf qu’il pleut… la baignade ce sera pour demain (ou pas)

sauf pour Poupoussy qui décide de valider la rumeur selon laquelle l’eau du lac est toujours froide (et accessoirement pour prendre un peu d’eau pour « l’opération poussière »)

Après une bonne douche bien chaude et un bon p’tit dej avec du lait bien frais sorti du frigo (mais quel luxe ce camping car !!), nous voila repartis en direction du lac.

En repartant de notre emplacement sur la colline, un peu de hors piste. La piste est cette fois clairement mauvaise. On a certaines portions qui roulent bien (60-70km/h), mais d’autres avec des bosses, des trous, du sable, de la boue, des cailloux, des rochers… bref, au-delà de 30km/h c’est du suicide.

Le paysage change et on a maintenant de longues vallées bordées de montagnes recouvertes de forêts.

Les gers laissent la place à des maisons en bois.

d’ailleurs, leurs maisons en bois ils les font avec des troncs d’arbres entiers, même pas des planches… Ca en fait des sapins pour faire une maison !

un bout de piste sableux

Züüd joue à cache cache…

On traverse une immense rivière. Heureusement qu’ils ont mis un pont pour celle là… je me sentais pas le passage à gué 😀

Les moutons sont plus zen dans le coin… il faut parfois les pousser un peu :

A midi on picnique au bord de la route, à l’ombre. Il fait 31° à l’ombre, plus de 40 au soleil !

Un peu plus au nord, la vallée prend des airs de savane africaine, avec des arbres parsemés ça et là.

Le soleil commence doucement à se coucher quand nous passons par un col à une 50aine de km de Moron.

Quelques gers au coucher du soleil

avec des troupeaux à perte de vue

Le col, comme toujours, est habité par nos amies les marmottes.

A la redescente, l’enfer des pistes mongoles

eux, transportent des moutons morts sur le toit !

On s’arrête finalement à une 15aine de km de Moron. En sortant de la piste et en montant un peu on est tombés sur l’ancien emplacement d’une ger.

Commence alors « l’opération poussière », Starring Poupoussy !

remarquez la table enfoncée dans un trou de marmotte (j’ai vérifié avant, il n’y avait personne !)

A côté de nous des cavaliers mongols manœuvrent leurs troupeaux

des gers pas loin

et la vallée comme paysage

la lune se lève au dessus des montagnes

Le soleil est déjà bien levé lorsqu’on se réveille ce matin. On attaque la journée par un peu de mécanique : remise en place d’Echappator.

En fait ce sont les vibrations qui ont du le décrocher. La vis qui le tient accroché au silencieux était un peu desserrée. Quelques coups de clefs à cliquet et tout est en place.

Pendant que je suis sous la voiture, un troupeau de chèvre me tient compagnie.

On continue ensuite notre route. La piste est assez bonne sur la majorité de la route. Je ne sais pas qui a donné l’info comme quoi la piste du nord était fermée, mais en tout cas jusqu’ici tout va bien.

On passe dans des vallées entourées de petites montagnes

On ne s’arrête que de temps en temps pour remettre en place des affaires tombées à cause des bosses.

On arrive à Bulgan aux alentours de 15h.

La ville a l’air sympathique, et la rue principale est animée. Il y’a même (et c’est la première fois qu’on voit ça) un mur en fleur pour décorer la place centrale

On mange dans une petite guanz à côté de la place centrale. La gérante est très contente de parler un peu anglais avec nous. Elle nous remercie même d’avoir visité sa ville et d’avoir mangé chez elle. Super sympa. Peut être que les touristes ne vont pas manger dans les guanz, mais plutôt dans les restos ?

L’établissement fait aussi cyber café. On peut se connecter rapidement et mettre à jour le blog avec la journée de la veille.

On quitte Bulgan vers 18h, et on cherche une rivière pour faire un peu de ménage. En effet, les derniers kilomètres de piste ont été particulièrement difficiles, avec d’énormes bosses, et surtout beaucoup de poussière.

Voila ce que ça donne à l’intérieur :

la poussière qui s’accumule près de la porte arrière

Mais il y’en a partout. Ici sur le plan de la cuisine.

On a déjà notre technique pour ne pas en avoir partout. On recouvre les coussins et les affaires qui craignent la poussière par un drap qu’on secoue à l’extérieur tous les soirs… c’est plus pratique que de secouer toute la voiture.

Une fois la rivière trouvée, c’est le grand nettoyage de printemps :

On continue encore quelques kilomètres, puis on sort de la piste principale et on grimpe sur une colline en suivant des traces déjà faites (sûrement par des 4×4 vu la côte qu’on s’est tapée).

On s’arrête tout en haut, et on décide de bivouaquer ici. Superbe vue sur toute la vallée, à 360°

Ce matin nous avons quitté Ulaan Baator en direction de l’Est. Avant cela, nous avions fait un petit saut à la boucherie allemande, recommandée par nos amis Suisses (qui étaient partis la veille). Une boucherie allemande en Mongolie, c’est des saucisses, de la charcuterie, et de la viande d’autre chose que du mouton… c’est la classe.

Ceci dit, on se demande ce qu’elle faisait là cette boucherie… il y’a tant d’allemands que ça à Ulaan Baator ? peut être autant que de français qui apprécient un bon croissant et une baguette 🙂 .

On part donc en direction de l’Est pour aller voir une statue de Chinggis Khaan. L’endroit nous a été recommandé par un couple de français qui est venu jusqu’en Mongolie en vélo. Le Lonely ne le mentionne pas encore (même la dernière version du Lonely) car la construction n’est pas encore terminée.

Pendant notre trajet aller on rencontre encore une dernière fois nos amis Suisses qui revenaient de la statue. Ils repartent dans le Gobi, puis prendront la route du retour pour arriver en Suisse en Octobre…

En passant un petit col on commence à apercevoir la statue. Elle est effectivement aussi grande que ce que nos amis nous l’ont décrit :

là, elle est loin

tout est encore en chantier

mais de près c’est réellement impressionnant. Le bâtiment en dessous fait 2 étages, et la statue mesure 40m de haut. On peut monter sur la statue (on voit des gens sur la crinière du cheval)

où est charlie… euh… poupoussy ?

Bien que l’endroit ne soit pas encore terminé, on peut le visiter, et l’entrée est payante (10000T).

En entrant on découvre une fresque présentant les conquêtes de Chinggis Khaan

dans un hall magnifique

avec un très bel escalier en marbre

On prend un ascenseur qui nous amène au 3^ème étage. Un film présentant la construction de la statue y est projeté. Ensuite on monte dans un escalier étroit qui doit être situé dans le ventre du cheval.

Puis nous voila à l’extérieur, sur la crinière du cheval de Chinggis Khaan.

En fait le programme prévoit de créer tout un parc autour de la statue. Une espèce de ChinggisLand Resort… avec des ger camp de partout, des restaurants, des magasins, etc.

La construction a déjà démarré tout autour de la statue :

la future entrée du parc

vu d’un peu plus loin.

La statue de Chinggis Khaan aura été notre point le plus à l’Est du voyage.

En repartant, on descend à la rivière pour aller chercher de l’eau. On passe devant un rassemblement bizarre. Avec le zoom on aperçoit des drapeaux japonais, et des équipes habillées de couleurs fluos. On pense que ça doit être les jeux télévisés japonais débiles diffusés sur W9…

au bord de la rivière

On reprend ensuite la route en sens inverse. En effet, pour partir vers le nord on est obligés de repasser par Ulaan Baator. On s’arrête la bas pour manger (au Big Burger… ça faisait longtemps :D)

En sortant d’Ulaan Baator on comprend enfin pourquoi tous les bus se trimballent avec deux cordes bizarres sur le côté :

En fait, chaque fois que le bus doit changer de trajectoire par rapport à ses « rails » électriques, le chauffeur descend du bus, et remet les deux baguettes sur les bons rails en tirant sur les cordes… sympa la méthode 😀

On quitte donc Ulaan Baator par une bonne route, en direction de l’Ouest.

Puis on bifurque vers le nord par une piste en état moyen. On retrouve ainsi les paysages qui nous font tant rêver en Mongolie.

d’immenses prairies

Parfois les nuages cachent le soleil et les quelques rayons qui arrivent à passer font de jolis dessins sur la colline.

Après quelques bosses on s’arrête pour constater qu’une partie du pot d’échappement s’est détachée. Il s’agit du tuyau arrière, celui qui sort du silencieux arrière. Heureusement qu’il a tenu grâce aux attaches. On va essayer de réparer ça demain matin.

On s’arrête à Zaamar et on trouve de l’eau (la dame ne voulait même pas nous faire payer !). On bivouaque quelques kilomètres après Zaamar alors qu’un énorme orage se profile à l’horizon. Heureusement il passe à côté de nous.

Les éclairs sont si fréquents qu’on dirait presque des feux d’artifices…

Nous avons consacré les deux journées à faire des réparations de Züüd et à faire du shopping. Nous sommes en effet arrivés à la moitié de notre voyage, et allons entamer le trajet retour. Il faut prendre soin de notre petite Züüd avant le retour, pour que tout se passe pour le mieux.

On démarre la journée par le traditionnel petit déjeuner dans le camion des Suisses. Puis nous voilà partis pour le « black market » ou « night market » (on n’a pas réussi à déterminer son vrai nom). Il s’agit d’un immense marché situé à l’est d’Ulaan Baator. On trouve DE TOUT. Mais vraiment de tout… Fruits et légumes, viande, électro-ménager, hifi, mobilier, quincaillerie, vélos, motos, ainsi qu’une immense partie consacrée aux pièces détachées automobiles.

Le marché est tellement grand qu’on a mis à peu près une heure à trouver là où se trouvait la partie auto. On avait plusieurs pièces à trouver, mais on a rapidement abandonné certaines. En fait c’est clairement le bordel ce marché, et trouver la pièce qu’il nous faut relève de l’exploit. Où alors on sait exactement ce que l’on cherche, et on peut trouver une pièce équivalente dans les marques des véhicules qui circulent ici (kia, Hyundai, toyota, etc.).  Très peu de mercedes finalement, même si on a pu voir quelques pièces par ci par la.

Finalement on a décidé de nous concentrer sur l’achat de batteries. Les deux batteries auxiliaires commençaient à montrer de sérieux signes de fatigue. On s’en était aperçu quelques jours avant le départ, mais nous sommes maintenant convaincus qu’on a du faire une fausse manip avec le frigo (le régler trop fort), ce qui a entraîné une trop forte décharge des batteries, et les a un peu bouzillé à terme. Au final on se retrouve avec des batteries qui ne tiennent plus la charge.

On a donc visité tous les marchands de batterie du marché. Il semblerait que le marchandage ne soit pas trop dans la culture mongole, parce que contrairement aux marchés dans d’autres pays, ici les prix ne descendent presque pas. A peine 5% dans le meilleur des cas. Même quand on a annoncé vouloir acheter deux batteries.

Au final, on a trouvé notre bonheur chez un des marchands. Ce dernier nous accompagne jusqu’à la voiture pour nous aider à porter les batteries (c’est que c’est lourd ces bestioles !). Il repart, et 30 secondes plus tard apparaît un de marchands qu’on avait visité quelques minutes plus tôt, et il nous explique que le gars chez qui on a acheté les batteries nous avait arnaqués. La première batterie (celle qu’il nous avait montré, en ouvrant la boite) était bien neuve, par contre la seconde ne l’était pas. Il nous montre en effet que les cosses ont déjà été utilisées, et que la date inscrite sur la batterie est 2008 et non 2009. Arg, on s’est fait avoir comme des bleus, alors qu’on s’était jurés de faire attention. En plus on avait vu sur certains stands des gars qui nettoyaient littéralement des batteries usagées à l’eau savonneuse avant de les remettre dans des cartons neufs… hallucinant.

Bref, on retourne voir le gars et il nous change la batterie sans rien dire… Ouf.

Pendant que je change la batterie, un flic nous indique qu’on est garé sur un emplacement interdit. Poupoussy essaie de lui expliquer que je reviens dans 2 minutes, mais il ne semble rien vouloir savoir… A un moment il lui montre même qu’il va lui dégonfler les pneus… Heureusement je suis arrivé à ce moment là, et on a dégagé de cet endroit de fou…

L’après midi on change nos batteries. Ca a l’air de mieux fonctionner maintenant. On va voir sur la durée. On fait un tour de serrage de vis et boulons (siège passager, rivets du protège carter, lits, placards) qui ont bien souffert pendant les 3 dernières semaines. On monte aussi sur le toit pour vérifier que tout se passe bien (un peu d’isolation à refaire).

Le soir nos deux collègues Suisses nous embarquent dans un resto coréen qu’ils avaient essayé en arrivant à Ulaan Baator. L’endroit est charmant, et le menu, en plus d’être en anglais, est illustré avec des photos… Les plats sont super copieux. Quand j’ai vu débarquer l’assiette j’ai pensé que c’était un plat pour 2 ou 3 personnes, mais non, c’était que pour moi 😆

Pendant le repas un gars complètement bourré agresse un des serveurs. On n’a pas trop compris la raison, mais en tout cas il y’a eu début de fight, puis il s’est fait maitriser et mettre à la porte, mais il est quand même revenu 4 fois avant que les flics ne s’en mêlent et le raisonnent un peu.
A croire que les mongols ne tiennent pas l’alcool, ou qu’ils ne savent pas boire (ou que leur vodka est sérieusement frelatée… 😉 )

La journée suivante est consacrée au shopping dans Ulaan Baator. Le magasin d’état étant le plus fourni, nous nous sommes principalement baladés à l’intérieur. Un petit tour à la poste pour envoyer quelques cartes postales, puis un tour au supermarché pour remplir le frigo à nouveau opérationnel depuis le changement des batteries, et faire des provisions avant le départ d’Ulaan Baator prévu demain.