Mongolie 2009

Voyage en mongolie en fourgon aménagé

Archive de la catégorie ‘Pologne’

2009-09-01 Wroclaw – Berlin

Posté par ohad le 2 septembre 2009

Le parking sur lequel nous étions les seuls hier soir s’est bien rempli ce matin. Il y’a avait même des gens qui attendaient en double file pour qu’une place se libère. Eh non, nous ne partons pas tout de suite. On va d’abord visiter ce centre ville qui nous semblait sympa dans le noir. Au passage, on a trouvé que la ville ressemblait beaucoup à Strasbourg. Vous en pensez quoi ?

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l’hôtel de ville de jour.ça a de la gueule…

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la place Rynek avec ces superbes facades

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une maison sculptée. Ah non, c’est un leurre…

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Quelles couleurs!!!

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L’immense tour d’une cathédrale à côté de la petite maison…

On continue notre tour sur l’autre rive de la rivière.

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Une des nombreuses cathédrales de la ville étant ouverte, on y jette un rapide coup d’oeil

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Sur un des ponts qui traverse la rivière, il semblerait qu’un tradition veuille que les mariés accrochent un cadenas avec leur noms et date de mariage (enfin, c’est ce qu’on pense).

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du coup il y’en a vraiment partout !

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une maison de retraite

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et un musée recouvert d’une plante rampante…

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bon, ben puisque c’est comme ça, je boude !

La ville semble être passionnée par les nains (Poupoussy se sent comme chez elle ici… :whistle: ). Il y’en a partout…

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Après avoir acheté quelques salades et un peu de charcuterie au supermarché du coin pour le repas de midi, on prend la route en direction de l’Allemagne.

Il fait très chaud aujourd’hui. On roule les fenêtres ouvertes malgré la fumée…

On s’arrête dans une station service pour acheter à boire. A la station, un jeune homme fait du stop. Comme il va à Berlin, et que nous aussi, on décide de le prendre avec nous.

Sur la route on discute de notre voyage mais aussi de son parcours. Il est américain et vient du Connecticut. Il savait qu’il avait des ancêtres Ukrainiens, et a toujours été passionné par la généalogie. Il y’a quelques temps il a réussi à entrer en contact avec une partie de sa famille restée en Ukraine. Finalement, après environ 6 mois à voyager en Europe, il les a retrouvés, près de L’viv. Maintenant il retourne à Berlin pour prendre un avion pour les Etats-Unis, mais il revient à la fin du mois pour s’installer pour quelques temps en Ukraine pour y enseigner l’anglais…

Parcours atypique. Le gars était bien cool, et on discuté pendant tout le trajet.

On s’arrête pour picniquer sur une aire d’autoroute.

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juste après le picnic

Au passage, j’ai l’impression que sur les autoroutes allemandes (en tout cas celles qu’on a pris jusqu’à présent – en ex RDA), il n’y a presque pas de stations service. Quasiment que des aires avec des toilettes et quelques bancs… La loose… On mourrait de soif et on avait déjà fini notre précédente bouteille (finie chaude… un délice), et on a du attendre presque 100 bornes avant d’avoir une aire qui tenait la route…

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sur l’aire qu’on a trouvé ils ont tout prévu, même des croquettes et de l’eau pour les chiens !! Ils sont forts ces allemands !

Ceci dit, on sent qu’on est revenu en zone euro. La même bouteille coûte le même montant, sauf qu’on est en euro et plus en Zloti, c’est donc 4 fois plus cher…

Les allemands roulent toujours aussi vite sur l’autorute…

On arrive à Berlin et on amène notre autostoppeur à Potsdamer Platz grâce à Juliette qui fonctionne à nouveau… (je pense que je vais quand même me plaindre à Tomtom… le GPS était vendu avec une carte Europe de quelques 33 pays de mémoire… ça me parait louche que dès qu’on a dépassé l’Allemagne il n’affichait plus la carte – par exemple en R.Tchèque, Pologne, Ukraine, etc.)

Comme nous avons déjà visité Berlin, mais pas Züüd, on lui offre un tour gratuit dans les monuments les plus célèbres de la ville.

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Potsdamer Platz

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la porte de Brandebourg

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Le Reichstag

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là c’est encore mieux…

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Le Berliner Dom

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La tour de télé

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et même avec une partie du mur de Berlin à East Side Gallery (qui est d’ailleurs en cours de rénovation on dirait…)

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elle a même droit à une photo avec un Trabi…

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Il y en avait plein en location dans un parking à côté…

Après cette aventure on s’arrête quelque part dans le quartier Mitte, côté Est, et on mange un morceau.

On bivouaque près du nouveau stade « O2 » (enfin, on dirait un stade… ou une grande salle de concerts… construit en bordure de la rivière). Le coin a l’air calme, mais on n’est pas certains qu’on ait le droit de se garer… Au pire on se fera réveiller par les flics…

2009-08-31 Auschwitz – Wroclaw

Posté par ohad le 1 septembre 2009

Cette nuit nous avions choisi le meilleur emplacement du parking. Sans le savoir nous étions sous le seul arbre de tout le parking. Donc à l’ombre alors que le soleil tapait déjà fort…

On retourne au musée vers 10h car on avait repéré que la visite guidée en Français avait lieu à 10h30. Les billets sont moins chers que le prix annoncé par le Routard… tant mieux, on pourra peut être acheter un livre à la fin de la visite.

Pendant qu’on attend le guide, on rencontre les autres français qui feront la visite avec nous. Tous jeunes (maximum la 30aine) : un gars qui visite la pologne en solo avec sa voiture. Un autre qui fait toute l’Europe avec Interail. Et deux filles à qui on n’a pas eu l’occasion de parler. Notre guide arrive à l’heure prévue. Il parle un français correct, mais avec un très fort accent polonais. Difficile de s’y faire au début.

Chacun reçoit un casque et un récepteur FM qui permet d’entendre le guide sans qu’il ait besoin d’élever la voix. En effet il y a beaucoup plus de monde que la veille, et les groupes sont parfois nombreux à entrer dans le même bloc.

Les commentaires du guide sont très complets, et nous permettent de mieux comprendre ce qu’on a pas forcément saisi la veille. Si vous passez ici, on vous conseille la visite guidée qui vaut son prix. Mon seul reproche est que les explications sont restées très factuelles (trop ?), alors que j’aurais bien voulu entendre des textes un peu plus émouvants, par exemple des témoignages de détenus ou victimes. Dans les groupes israéliens que nous avons croisé, le guide ou les participants lisaient ce genre de texte en rapport avec l’endroit dans lequel ils se trouvaient, et cela rendait l’écrit très poignant… et la visite plus touchante.

On commence la visite en parcourant les expositions des blocs 4, 5 et 6.

Le premier bloc raconte l’histoire du camp d’Auschwitz et donne quelques explications sur son fonctionnement.

Auschwitz est un camp de concentration et d’extermination. Les deux « fonctions » sont bien présentes, puisque les prisonniers les plus forts étaient utilisés pour des travaux forcés, souvent jusqu’à leur mort par épuisement, tandis que les plus faibles étaient menés directement aux chambres à gaz puis incinérés aux fours crématoires. D’autres camps en Allemagne ou en Pologne n’avaient qu’une des « fonctions », par exemple Treblinka qui n’était qu’un camp d’extermination.

On estime qu’un convoi comptait environ 75% de gens « inaptes » au travail, et qui étaient conduits directement aux chambres à gaz.

Au début de la vie du camp, les détenus Polonais, Juifs et non Juifs, étaient majoritaires dans le camp. Mais à partir de 1942, et la conférence de Wannsee lors de laquelle est décidée la « solution finale » au « problème juif », des trains entiers remplis de juifs de toute l’Europe arrivent ici.

En tout, les historiens s’accordent sur le chiffre de 1,3Millions de personnes tuées à Auschwitz, dont 1Million de Juifs.

Seuls les juifs ont droit à la « sélection ». Les autres détenus passent tous par la case « travaux forcés ».

Cette sélection avait au début lieu sur une rampe aménagée à cet effet qui se trouvait à mi chemin entre les deux camps d’Auschwitz et Birkenau. Par la suite (vers 1942), la voie de chemin de fer fut prolongée à l’intérieur du camp de Birkenau, et la sélection avait lieu directement dans le camp.

Des photos dans les blocs montrent comment se passait cette sélection. D’autres photos prises par les SS montrent la vie dans le camp. Enfin, on peut voir certaines photos prises en cachette par les « Sonderkomando », les équipes de prisonniers chargées de prendre les corps depuis la chambre à gaz jusqu’au four crématoire, montrant des bûchers humains en plein air, des groupes de femmes sortant du train, contraintes de se déshabiller en plein air et amenées dans les chambres à gaz.

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les blocs à Auschwitz I

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Double rangée de barbelés électrifiés

Hier lorsque nous étions rentrés dans le four crématoire nous n’avions même pas compris que nous étions d’abord passés par la chambre à gaz. Avec les explications du guide c’est beaucoup plus clair. Cette chambre à gaz n’a fonctionné que jusqu’à l’ouverture des chambres à gaz et fours crématoires de Birkenau, en 1942. Les détenus se déshabillaient à l’extérieur du bâtiment, puis entraient à plus de 2000 dans une pièce de 200m². Le gaz Zyklon B était lancé directement par des orifices que les Nazi avaient aménagés au dessus du bâtiment.

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Dès 1943 le bâtiment est transformé en morgue, puis en abri anti-missile. C’est pour cela qu’il n’a pas été détruit par les Nazi, alors que les autres chambres à gaz / fours crématoires ont été dynamités.

Les blocs suivants montrent quelques objets récupérés dans les blocs appelés « Canada ». Ces blocs étaient d’immenses hangars où les Allemands stockaient les effets personnels des Juifs. Il faut savoir que les Allemands faisaient croire aux Juifs d’Europe qu’ils allaient vivre sur de nouvelles terres. La plupart prenaient dans leurs bagages de quoi pouvoir vivre pendant quelques jours : vêtements, nourriture, effets personnels, bijoux, argent, etc.

Pour que le subterfuge fonctionne au mieux, des tickets de train personnalisés leurs étaient parfois  vendus, ainsi que des titres de propriétés ou des magasins fictifs. Ils devaient de plus inscrire leur noms, prénoms, age et adresse sur leur valise « afin qu’ils puissent les retrouver » par la suite…

La suite, on la connaît, et dans les blocs on peut voir des montagnes de valises avec les noms de leur propriétaire, mais aussi des amoncellements de chaussures, des montagnes de vêtements d’enfants, de boites de cirage, de brosses à cheveux, de lunettes, etc.

Une vitrine montre également des prothèses humaines (jambes, bras, etc). Les équipes du Sonderkomando démontaient les prothèses des infirmes avant de les incinérer afin d’essayer de les adapter pour des soldats ou civils allemands…

Le plus impressionnant reste cette vitrine immense (10m de long) remplie à ras bord de cheveux humains grisonnants à cause du temps qui passe. Les prisonniers étaient rasés (hommes et femmes), et leurs cheveux étaient utilisés pour fabriquer du tissus (exemple de tissus humain également présenté en vitrine)

Dans le couloir d’un des blocs sont accrochées des photos de certains détenus polonais, avec leur date d’arrivée au camp, et leur date de mort présumée. La plupart n’ont pas tenu plus de 3 mois à Auschwitz.

Nous passons ensuite au bloc n° 11 qui était la « prison » du camp. Plus qu’une prison, il s’agit surtout d’un ensemble de salles de torture… Ce bloc a la particularité de posséder un sous-sol. C’est ici que les Allemands torturaient les prisonniers qui ont commis une « infraction » parfois mineure !

On trouve ainsi une salle où les prisonniers mourraient de faim, une autre où ils mourraient d’asphyxie (on les faisaient entrer à 30 ou 40 dans une pièce très petite, sans aucune aération). On trouve aussi ces « cabines à rester debout ». Il s’agit de cabines qui font exactement 1m², sans aucune fenêtre (simplement un trou de 5cm² pour l’aération). On y pénètre par une porte qui doit faire 50cm de large et de haut, située au sol. Les prisonniers y étaient placés par 4 (oui, 4 dans 1m²). Il y faisait totalement noir. Ils étaient si serrés qu’il leur était impossible de s’asseoir ni de s’allonger. Le matin ils devaient aller travailler comme si de rien n’était, et le soir ils étaient reconduits à la cabine, et ce jusqu’à 12 soirs d’affilée…

A côté du bloc 11 se situait le « mur de la mort » où les SS tuaient les prisonniers par fusillade. Le mur était recouvert d’une coche de liège afin d’atténuer le bruit des balles et éviter qu’elles ne ricochent. Les pistolets étaient équipés de silencieux, et les fenêtres du bloc n° 10 qui était attenant avaient été bouchées pour éviter que les prisonniers n’assistent à la fusillade.

Nous prenons ensuite la navette pour Birkenau avec notre guide et le groupe. Birkenau est un camp beaucoup plus grand qu’Auschwitz. C’est là que la majorité des juifs ont été conduits dans les chambres à gaz. Le camp pouvait accueillir plus de 100’000 prisonniers en permanence. Le camp de Birkenau a été laissé « en l’état », tel qu’il avait été retrouvé par l’armée rouge. Le Musée n’a fait que restaurer certains blocs qui tombaient en ruine, et remonter les cheminées des blocs qui s’étaient écroulées. Le camp est immense. Plus de 300ha. On a l’impression qu’il ne s’arrête qu’à l’horizon… des baraquements dans toutes les directions.

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On entre au camp par le fameux « portail de la mort »

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Au début les allemands faisaient construire les blocs en briques, mais la guerre avançant, les matériaux de construction se faisant de plus en plus rares, ils ont construit les blocs en bois.

Les premiers blocs que nous visitons sont en bois. Il s’agit des blocs de sanitaires (lavabos et lattrines).

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Aucune intimité, pas de chauffage, les prisonniers n’avaient droit qu’à quelques secondes le matin et quelques secondes le soir. Aucun système d’évacuation également, on imagine donc la puanteur qui devait régner à l’intérieur du bâtiment.

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Le bloc suivant est un bloc réservé aux hommes. Les deux poêles situés de part et d’autre du bloc ne servaient jamais.

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Vue de l’extérieur

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une grande partie du camp n’a pas résisté au temps, le bois putréfié n’a pas tenu longtemps. Seules les cheminées ont résisté, et montrent encore l’emplacement des nombreux blocs.

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On passe ensuite sur la « plateforme de sélection » où les prisonniers étaient triés. Ceux qui étaient aptes au travail étaient placés dans des blocs. Les autres étaient amenés en bout de quai où étaient situés les crématoires 2 et 3, ou à l’autre bout du camp, dans la forêt, pour les crématoires 4 et 5.

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Des groupes venus d’Israël visitent également le camp.

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Le mémorial aux victimes de l’holocauste, avec cette phrase écrite en 20 langues.

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« La porte de la mort » vue depuis le bout du quai

Nous passons ensuite à côté de ce qui reste des chambres à gazs et des fours crématoires du camp de Birkenau. Les SS les ont dynamités avant d’abandonner le camp, à la fin de la guerre, afin d’effacer les preuves de leurs massacres.

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au premier plan, l’escalier qui a conduit des millions de Juifs à la chambre à gaz.

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En bas de l’escalier se trouvait une première salle où les gens se déshabillaient, puis une porte s’ouvrait et ils entraient dans la chambre à gaz. Les portes se refermaient, et le gaz était introduit par des colonnes situées sur le toit.

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Venait ensuite le travail des Sonderkomando qui amenaient transportaient les corps jusqu’aux fours crématoires à l’aide d’ascenseurs électriques et les incinéraient.

Les cendres étaient jetées dans les rivières, lacs et étangs aux alentours. Nous sommes passé près d’un des étangs et on peut voir une stèle à la mémoire des victimes.

Au moment où nous visitions le site, des fouilles avaient lieu autour d’un des fours. Des historiens pensent en effet qu’il est possible de retrouver d’autres preuves des massacres, notamment des lettres qu’auraient écrits certains Sonderkomando décrivant l’horreur.

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on visite ensuite un bloc réservé aux femmes… Guère plus humain…

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dans chaque bloc un « capo » régnait en maître. Les capo étaient souvent des criminels allemands, brutaux et immoraux. Cela faisait partie de la stratégie Nazi que de terroriser les prisonniers. Ici, la chambre du capo dans le bloc des femmes, avec un petit poêle.

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Notre visite s’achève en montant sur la tour de guet, située juste au dessus du portail de la mort. De là, on peut voir l’étendue du camp, et comprendre l’ampleur de la chose…

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les rails et la rampe de sélection

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voilà ce que ça donnait à l’époque (photos prise par un SS)

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et un des côtés du camp qui s’étend à l’infini…

En sortant on profite de la librairie sur place pour acheter deux bouquins sur le sujet.

On rentre en navette à la voiture.

Avant de partir, on mange un morceau dans un des snacks devant le camp. Bouffe polonaise pas mauvaise (Zurek : une espèce de soupe aigre avec des morceaux de pomme de terre et de saucisse, ainsi que des Pierogi, sortes de grosses ravioles fourrées avec plein de trucs – champignons et choux pour nous).

On prend ensuite la route en direction de Wroclaw. En sortant de la ville d’Oswicim, on a droit de nouveau à des bouchons… En fait ils doivent refaire un morceau de route, et du coup tout le monde passe par le centre ville… 45 minutes pour en sortir.

Plus tard on prend l’autoroute et quelques kilomètres plus loin, re-bouchons… Cette fois c’est plus sérieux, et on reste carrément arrêtés sur l’autoroute.

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On en profite pour faire une partie de Badminton

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Puis pour boire l’apéro

Ouf, ça repart enfin. On arrive à Wroclaw et on cherche le « centrum ». On s’arrête quand on pense être pas loin, et on a tout bon : on est situés sur un parking à exactement 100m de l’hôtel de ville. La classe !

On se fait une visite du cœur de la ville (splendide), mais il est trop tard pour faire des photos de nuit sympa car il fait déjà trop noir… on reviendra demain.

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2009-08-30 Rzeszow – Auschwitz

Posté par ohad le 31 août 2009

La nuit fut bonne sur le parking d’Auchan. Aucune voiture jusqu’à au moins 8h. Après les gens ont commencé à venir, mais ils ne nous ont pas trop collé…

Après un rapide petit déjeuner, on prend la route en direction de Cracowie située à quelques 150km. Beaucoup de travaux au début, sur au moins 40 km, mais par la suite ça se calme. Ils ont quand même bien avancé en 10 semaines, parce qu’à l’aller, cette route était vraiment impraticable tellement il y’avait de travaux.

Cette fois on n’a droit à ce calvaire « que » sur 40 km…

En chemin on passe devant une maison où le gars, sûrement un passionné, collectionne les avions de chasse, hélicoptères, et autres tanks dans son jardin… mais pas des maquettes ou des modèles réduits : de vrais avions, hélicos et tanks !!!

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Pendant que je prends des photos, je me fais surprendre par une grenouille qui voulait également apparaître sur le blog.

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Au fait, quelqu’un m’avait demandé une vidéo de la fumée. La voici

Bon, le vent souffle un peu, je pourrai la refaire au besoin.

Le midi on s’arrête dans un snack et on mange un « schnitzel ».

Avant d’arriver à Cracowie on tourne à gauche pour prendre le périf’, et on prend ensuite la route en direction de la ville d’Oswiecim, plus connue sous le nom d’Auschwitz. La route secondaire nous fait traverser d’innombrables minuscules villages qui semblent paisibles.

En arrivant à Auschwitz, la route qui mène jusqu’au camp-musée est en travaux. Les panneaux n’indiquent pas de déviation. On tente un premier coup par la gauche, mais au bout de quelques kilomètres, on sent qu’on n’est pas dans la bonne direction.

On revient sur nos pas et on tente par la droite. On s’embarque alors dans d’interminables bouchons. Au bout de deux tentatives, on arrive enfin au parking du camp-musée, seulement il est déjà 17h30 (coincés pendant 1h30 dans les bouchons), et il n’y a plus de visites guidées. Tant pis, on va visiter par nos propres moyens et avec le temps qu’il nous reste.

Le camp d’Auschwitz est en fait divisé en plusieurs parties. Deux parties se visitent principalement :

–         Le camp « historique », appelé Auschwitz I a été aménagé en musée. Les bâtiments de briques (les fameux « blocs ») ont été transformés en salles d’exposition.

–         Le camp de Birkenau, situé à 3km de là, a été lui conservé en état.

Nous avons commencé notre visite par la partie « musée ». Les photos sont normalement interdites, mais bizarrement on a vu pas mal de monde en prendre, on a donc suivi le mouvement et personne n’est venu nous dire quoi que ce soit…

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Le tristement célèbre portail par lequel les déportés partaient travailler et revenaient sous le son de l’orchestre du camp.

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Les allées entre les blocs. Ce camp était à la base un camp militaire polonais réquisitionné par les Nazis qui l’ont agrandi. Par la suite, ses 25 baraquements n’étant plus suffisants pour accueillir tous les déportés, d’autres camps furent construits, notamment celui de Birkenau qui comptait plus de 300 baraquements et pouvait contenir plus de 100’000 prisonniers.

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Ne sachant pas trop par où commencer, nous avons visité des baraquements « au hasard ». Nous avons donc vu celui à la mémoire des polonais (juifs et non juifs), et celui aménagé par la fondation Yad Vashem.

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Exposition à l’intérieur d’un des baraquements

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Difficile de décrire la sensation ressentie pendant la visite. Je m’attendais à recevoir une grosse claque, et l’effet escompté n’a pas réellement eu lieu. Peut être parce que les blocs sont aménagés en « expositions », et que je suis déjà bien informé sur le sujet. On a cependant la gorge un peu nouée quand on se balade à l’extérieur des blocs, près des barbelés, et que des images horribles vues dans des vidéos d’époque vous reviennent à la figure puisque l’on reconnaît le lieu….

La visite du four crématoire n°1 est quand même assez hard, même si celui-ci n’a servi que pendant les premiers mois du camp et que la plupart des victimes ont été incinérées au camp de Birkenau.

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la nuit tombe rapidement ici, et le musée ferme ses portes à 19h. On décide de rester ici cette nuit pour continuer demain matin par les autres baraquements, et la visite de Birkenau.

On rentre ensuite à la voiture en passant devant une galerie commerciale ouverte en face du Parking qui propose quelques restos. Le temps de poser nos affaires et d’y retourner, la plupart ont déjà fermé !! les restos fermes à 20h ici ! incroyable.

On se trouve quand même un snack qui ouvre tard et qui a même le wifi.

En rentrant à la voiture, on lance une discussion philosophico-géo-politique sur l’être humain, le racisme et l’antisémitisme, l’effet de masse, le « on ne savait pas », l’histoire qui est un éternel recommencement, et la capacité des polonais à continuer à vivre sur ces lieux.

On ne s’arrête que lorsqu’on est interrompu par des feux d’artifice qui sont lancés de l’autre côté du musée (depuis une fête foraine).

Etrange contraste entre ce lieu qui a dû ressembler à ce qu’il y’a eu de plus proche de l’enfer sur terre il y’a à peine 60 ans, et ces gens qui font la fête de l’autre côté du camp…

2009-08-29 Brody – Rzeszow

Posté par ohad le 30 août 2009

Après avoir fait notre vérification désormais quotidienne des niveaux (huile OK, liquide de refroidissement OK), nous voilà partis pour les 100 derniers kilomètres qui nous séparent de L’viv. Il fait déjà chaud dès le matin, avec près de 26°.

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sur la parking de la désormais célèbre station d’essence de Brody

On s’arrête sur la route lorsqu’on trouve un pont, et on fait (enfin) la vérification du niveau d’huile dans la pompe à injection. Il en manquait environ 75ml

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Cette fois je ne m’en suis pas mis partout…

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Un château au bord de la route

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et une église cachée dans la forêt

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Sur la route, on voit plein de « nous » (de Züüd). L’ukraine : l’autre paradis des Mercedes ! En fait on s’est amusé à les compter depuis qu’on est entrés en ukraine. On a dénombré 52 « Züüd like » (du 207 jusqu’au 410), ainsi que moult 609 et autres plus gros 814

On arrive à L’viv vers 13h. On se gare tout près du centre ville, piéton.

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une vieille voiture garée à côté de nous.

L’viv est une ville charmante. Les rues sont entièrement pavées et les maisons n’ont pas eu la « chance » d’être rasées et reconstruites dans un style soviétique. Ainsi on retrouve autour de la place centrale, et dans les rues aux alentours, de belles maisons d’époque magnifiques. Comme en plus on a eu de la chance et qu’il faisait super beau, grand ciel bleu, et chaud, c’était le top.

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les maisons de la place Rynok ont presque toutes au maximum 3 fenêtres. En effet, des fenêtres supplémentaires entraînaient un impôt que seuls les riches pouvaient assumer.

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là c’est donc une maison de riches…

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l’hôtel de ville

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une maison toute noire sur la place centrale

Comme les russes, les Ukrainiens ont un grand kiff dans la vie : se faire photographier en costume de mariés devant les plus beaux monuments de la ville. On a du croiser une 20aine de mariages en 10 minutes.

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3 mariages sur celle-ci ! combo gagnant !

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et de deux !

On commence par aller manger un morceau dans un resto de la vieille ville. Il s’agit de l’Amadeus, derrière une des églises du centre. Si jamais vous passez à L’viv (ce qu’on vous recommande vivement !!), venez manger ici. C’est délicieusement bon, et d’un très bon rapport qualité prix !

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le shashlik tsigane. Un délice !

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et le pavé de saumon (poupoussy fait un régime dissocié en ce moment…)

Pour un ordre d’idée des prix à L’viv, le milk-shake au chocolat est à 13,5 machinsukrainiens soit 1,1€. Une bouteille d’1,5L fraîche dans une épicerie du centre (sur la place centrale), c’est environ 5 machinsukrainiens soit 45cts…

Il faut venir ici avant que ça ne soit complètement envahi par les touristes et qu’ils gonflent les prix…

On repart pour une balade autour du centre.

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L’emplacement d’une ancienne synagogue détruite par les nazis

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En face, un café avec des inscriptions en Yiddish

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une boutique pour les gars qui assument !

L’viv compterait plus de 80 églises ou cathédrales, mais on a eu notre dose d’édifices religieux, alors vous n’en verrez qu’une qui a quand même quelque chose de spécial :

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le détail des sculptures est parfois un peu morbide…

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Un énorme camion garé en plein centre

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et un marché aux livres à ciel ouvert

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une dernière UAZ avant de revenir en « occident »

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une statue sympa sur la maison

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une rame de tram transformée en café-bar

En repartant on rencontre une dame qui, pour gagner quelques sous, a amené sa truie en plein centre. Les touristes intrigués la prennent en photo, et elle demande quelques machinsukrainiens en échange.

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mais c’est énorme !!!

On revint à la voiture vers 17h et le temps commence à changer. On voit arriver un énorme nuage au dessus de la ville. On se dit qu’on a bien fait de visiter la ville en début d’après-midi, et on a raison. Le temps de faire le plein de gazoil et de ressortir de la ville, et une tempête s’abat sur la région.

En quittant la ville, les conditions de visibilité étant ce qu’elles sont, on se plante de direction.

Ici la vidéo du plantage de direction en temps réel…

En fait on voulait reprendre la route « principale » qu’on avait pris à l’aller, mais qui était en très mauvais état. Au lieu de ça, on s’est retrouvés sur la route « secondaire » qui mène à la frontière, mais qui était en bien meilleur état que la précédente… et en plus elle nous fait économiser 30 kilomètres… Que demande le peuple !

On arrive à la frontière ukraino-polonaise vers 18h. De nombreux camions attendent de pouvoir passer la frontière, mais heureusement on nous fait passer avec les voitures (en fait il y’a même une voie pour les « minibus » encore moins chargée que celle des voitures.

Pas de tentative de racket côté ukrainien, mais seulement l’incivilité des ukrainiens qui nous énerve : On fait la queue comme tout le monde, dans la voiture, avant d’arriver au stand de contrôle des passeports. Un couple dans la voiture derrière nous et un autre dans la voiture encore derrière descendent de leur voiture et vont jusqu’au stand à pied. Ils ont du voir une plaque française (on l’a rescotché à l’arrière) et se disent qu’on est des n00b et qu’on se laissera dépasser facilement…

Mauvais calcul : au moment où la voiture devant nous démarre, je mets Züüd bien en travers de la file d’attente, pour que personne ne puisse passer tant que nous ne sommes pas partis…

On attend donc notre tour derrière les deux couples qui font vérifier leurs passeports… Pendant l’attente, la dame ukrainienne me demande si je peux déplacer la voiture pour qu’ils puissent passer… Mais bien sûr… tu veux pas un mars et 100 balles non plus ? Je lui explique gentiment que si elle veut que ça aille plus vite, elle n’a qu’à nous laisser passer devant elle pour le contrôle des passeports… Elle s’énerve et râle un coup en ukrainien…

Mwarfmwarfmwarf… finalement ils attendront bien sagement dans la voiture qu’on ait fini nos contrôles des papiers ! Non mais !

Après une heure côté Ukrainien, on passe côté Polonais. On s’attendait au pire avec des fouilles minutieuses dans la voiture, mais finalement c’est assez soft. Un des douaniers est quand même rentré dans la voiture pour regarder un peu partout, mais il n’a pas trouvé de drogue ni d’armes à feu…

Pour l’anecdote, quand on fait visiter les douaniers, on reste toujours dans la voiture pour leur ouvrir / fermer les portes et placards car ils ont tendance à forcer sur les ouvertures sans regarder le type de bouton. Cette fois c’est Poupoussy qui s’y colle. Le gars lui demande d’ouvrir la penderie à l’arrière. Elle l’ouvre et veut s’extraire du couloir étroit pour laisser le douanier regarder, mais celui-ci lui indique que c’est bon… Et c’est là que je vois la tête du douanier plonger sur Poupoussy, collée contre la porte du fond de Züüd qui essaie de me chuchoter « Il a mis sa tête sur mes seins… »

Un autre douanier nous pose ensuite quelques questions…

« Combien de paquets de cigarettes ? » Aucun. Heureusement qu’il n’a pas demandé le nombre de bouteilles de vodka !

Il examine ensuite mon passeport, et me demande : « Date of birth : Marron ? ».

Mmmm comment te dire… Marron c’est la couleur de mes yeux… lol

Au bout d’une heure et demi, nous voilà en Europe !

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Nous prenons la route en direction de Rzeszow que nous avions bien aimé à l’aller. Pour vous décrire le changement radical que nous avons ressenti, voici une liste à la Prévert de ce qui nous a marqué :

–         Les routes sont balisées avec des lignes blanches au milieu ET sur les côtés. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais conduire de nuit sans la ligne blanche sur le côté c’est super flippant. On ne sait pas où s’arrête la route. Parfois on a même droit à des poteaux avec des catadioptres, le luxe. Cela fait deux mois que nous n’en avions pas vus…

–         Des panneaux explicites. C’est pourtant facile de faire simple !mais les panneaux Russes, Ukrainiens (et ne parlons pas des panneaux Mongols) sont complètement incompréhensibles

–         Des panneaux qu’on peut lire et comprendre du premier coup. Ca y’est, on est revenus en alphabet latin. On commençait certes à nous habituer au cyrillique, mais quand même…

–         Personne ne nous a dépassé par la droite alors que nous roulons plus doucement que les autres. Personne ne nous a klaxonné, personne ne nous a dépassé sur une ligne continue, personne n’a tenté les zebras… incroyable. Nous n’étions plus habitués à tant de civisme.

–         Il n’y a plus besoin de faire d’incessants appels de phares pour que les conducteurs d’en face passent en feux de croisement. On avait élaboré une technique simple en orient : laisser les feux de route tant que celui d’en face ne passait pas en feux de croisements, parce que sinon on était complètement éblouis. Ici ils changent en feux de croisement dès qu’ils te voient… quel pied !

–         Le passage des ronds points est grandement facilité ici. Dans les autres pays, chaque rond point avec ses règles à lui… Sur certains, ceux qui arrivaient dans le rond point étaient prioritaires, sur d’autres, c’était ceux qui étaient déjà dans le rond-point qui l’étaient, sur d’autres encore, il y’avait deux branches du rond point prioritaires, et deux branches qui ne l’étaient pas. Maintenant on revient à une seule règle simple : celui qui est dans le rond point est prioritaire ! Pourquoi faire compliqué ??

Il y’a sûrement d’autres points, mais on déjà pensé à tout ça ce soir…

On s’arrête finalement à Rzeszow, mais pas en centre ville comme on l’imaginait. On a trouvé un centre commercial Auchan à l’entrée de la ville. Il est encore ouvert et on fait quelques courses pour le repas du soir. Puis finalement on se dit qu’on sera aussi bien ici « au calme » qu’au centre ville…

Rzeszow – Brody

Posté par ohad le 29 juin 2009

Journée difficile que cette dernière. On pensait arriver jusqu’à Kiev, finalement, on a été quelque peu ralentis…

Tout a commencé par la recherche d’un hotspot, rapidement trouvé dans un quartier résidentiel de Rzeszow (d’ailleurs, si quelqu’un peut nous dire comment ça se prononce… ce serait cool 🙂 ) .

En quittant la ville on est passé devant quelques monuments qui rappellent l’influence russe des lieux

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Puis, départ vers la frontière. 80 km nous séparent d’elle.

Un petit combo « plein d’eau + vidange d’eau usées » dans une station service après que le gérant nous ait autorisé à utiliser le tuyau de « woda » (eau)…

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Puis nous voila à Przemisl. On est perdu. On ne trouve pas le panneau qui indique la frontière. Finalement on demande notre chemin. On était sur la bonne route.

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Vient ensuite le passage épique de la frontière polono-ukrainienne que je vais vous conter :

Tout commence par l’arrivée à la frontière. On a le choix entre 4 voies : 1 voie pour les camions, 2 pour les voitures et 1 pour les bus. On choisit une des voies pour les voitures.

on voit les 4 voies au fond

on voit les 4 voies au fond

Les feux sont rouges quasiment tout le temps, sauf quelques secondes tous les quarts d’heure pour laisser passer quelques voitures. On attend déjà 30 minutes sans qu’il ne se passe rien. Puis le feu de la 2nde voie des voitures passe au vert. Nous, en bon citoyens polis, on reste gentiment sur notre voie pendant que les autres avancent.

Quelques minutes plus tard, c’est notre voie qui passe au vert. Problème : le chauffeur de la voiture qui est devant nous n’est manifestement pas là… Du coup les voitures de l’autre voie pour voitures s’incrustent dans notre voie…

On commence un peu à se chauffer (sans parler de la température qui avoisine les 35° à l’ombre), mais ce n’est que le début.

Puis c’est encore l’autre voie qui devient verte… et encore une fois… Bref, des voitures qui étaient arrivées bien après nous sont maintenant presque déjà passées. On commence à s’impatienter.
Finalement, on s’incruste sur l’autre voie, celle qui avance. En fait, on a compris (un peu tard, certes), que c’est la loi du plus rapide qui prime ici…

Au bout de 2h on arrive au niveau du poste frontière polonais. On rencontre un ukrainien qui parle anglais. Il est dans la voiture devant nous. Il est étudiant en tourisme en Pologne, et rêve de venir travailler en grande bretagne. On s’échange de bons tuyaux sur l’ukraine, le passage de la frontière, la qualité du gazoil, les flics et leurs manières spéciales, etc.

La frontière polonaise se passe assez rapidement. Le douanier a juste jeté un œil dans la douche (va savoir pourquoi) et nous a laissé partir.

Nous voilà en train de faire la queue devant un premier poste à la frontière ukrainienne. Il faut simplement que le douanier note le numéro de notre véhicule et nous donner un « ticket » qu’il faudra présenter plus tard.

On refait la queue une heure de plus.

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Une voiture qui faisait la queue avec nous...

Une voiture qui faisait la queue avec nous...

Puis c’est le contrôle des passeports au 2eme bureau. Mon passeport passe sans problèmes, mais on sent bien une certaine agitation autour du passeport de Poupoussy…

Au bout d’un moment la dame nous demande de la suivre. Elle nous faire faire le tour du poste de douane puis nous amène dans un bureau qui semble être celui du chef. La déco est austère au possible : murs verts clair, sol en lino marron, vieux sièges en simili cuir noir, et bibliothèque avec des vieux classeurs écrits en cyrillique. J’aurais bien pris une photo, mais vu les circonstances, on ne faisait pas trop les malins. L’ambiance fait très Gestapo…
On attend dans le bureau, sur le canapé. On a droit à la télé (principalement les pubs en ukrainien pour les shampoings…)

Parce que malgré le fait que nos papiers étaient en règle, ils ont du trouver louche notre histoire, et voulaient en savoir plus. On a donc eu droit à un entretien privé avec le chef du poste de douane, un grand gaillard d’1,90m, plus l’énorme feski porté à la russe (déposé sur la bibliothèque lorsqu’il est arrivé…)

Il nous pose des questions dans un anglais hésitant :

Pourquoi est ce que vous venez en Ukraine ? Pour combien de temps ? quel sera votre parcours, etc. Des questions anodines si elles sont posées par des amis, mais dans ces circonstances, j’aime autant vous dire qu’on ne la ramenait pas trop.

Finalement, au bout d’un p’tit quart d’heure d’interrogatoire, d’allers/retours pour faire des photocopies de nos passeports et de signatures, on a nos précieux sésames, et on doit se diriger vers le bureau des douanes.

La un autre officier fait une rapide fouille de Züüd, puis donne la main à une dame qui va nous poser encore 2-3         questions, pour finalement nous laisser repartir au bout d’exactement…………….. 4h30…

Et dire que c’était sensé être un poste de douane « facile ». Ca promet pour la Russie 🙂

Au passage, devant nous il y’avait un motard qui partait en mongolie en solo, allez – retour sur sa moto depuis l’Allemagne, le tout en 1 mois ! courageux le gars !

Au vu du retard pris, il devenait impossible qu’on soit à Kiev ce soir… il y’a encore plus de 600km à parcourir. On a donc appelé notre contact à Kiev qui nous a redirigé vers une autre personne, qui nous a demandé d’appeler un autre numéro. Bref, au bout de quelques minutes à comprendre quelques mots en ukrainien, on arrive à annuler notre nuit à l’hotel de ce soir et la décaler à demain.

Après cette épreuve, nous voila sur les routes ukrainiennes. D’abord très mauvaise, entre la frontière et Lviv

station service

station service

tracteur à dépasser avec les trous…

tracteur à dépasser avec les trous…

cheval avec foin…

cheval avec foin…

petite pause

petite pause

, elle devient carrément géniale après L’viv. Personne sur la route, pas de travaux, pas de feux, et une superbe route en bon état.

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la nuit tombe rapidement, et on veut arriver à Brody, qui nous semble être une ville sympa sur notre chemin. Finalement c’est un peu plus loin que ce que nous avions prévu, et du coup on arrive au moment où la nuit tombe.

Du coup, la ville ne nous semble pas aussi accueillante qu’on ne l’imaginait. On n’est pas très inspirés par les lieux. On décide de passer acheter de quoi manger à une petite épicerie qui est encore ouverte, puis de revenir vers la route principale pour nous arrêter à une station service et y dormir.

on devrait être tranquilles ici…

on devrait être tranquilles ici…

ce soir c’est omelette avec des œufs frais, et fromage frais